C’est
ainsi qu’Amane, fils d’Hamdata, un Macédonien, étranger en vérité au sang des
Perses, et bien loin de partager notre générosité, après avoir reçu
l’hospitalité chez nous, a été l’objet de la bienveillance que nous portons à
chaque peuple, au point qu’il a été appelé notre père, et qu’il est devenu le
second personnage du royaume, devant qui tous se prosternaient ; il n’a
pas dominé son orgueil, il s’est employé à nous priver du pouvoir et de la vie.
De notre sauveur, de l’homme qui a toujours été notre bienfaiteur, Mardochée,
et d’Esther, l’irréprochable compagne de notre royauté, Amane, par les manœuvres
de ses raisonnements tortueux, nous avait demandé la mort, ainsi que celle de
tout leur peuple. Par de tels agissements, il comptait se saisir de nous quand
nous serions isolés, pour remettre ensuite aux Macédoniens l’empire des Perses.
Esther
grec E, 10-14
Viens Esprit Saint, guide nous dans la lecture de
la Parole, qu’elle forme nos vies à la vie en toi, par toi et avec toi.
C’est ainsi qu’Amane, fils d’Hamdata, un
Macédonien, étranger en vérité au sang des Perses,
Nulle
part la nationalité d’Amane ne nous avait encore été donnée. Ainsi lui aussi
serait un étranger par rapport au peuple perse dans lequel il vit.
et bien loin
de partager notre générosité, après avoir reçu l’hospitalité chez nous, a été
l’objet de la bienveillance que nous portons à chaque peuple,
le roi se
montre déçu du comportement de Amane. Il avait été accueilli, avait bénéficié
de l’hospitalité du peuple perse, de sa bienveillance. La Perse est présentée
comme un pays accueillant à l’étranger, accueillant aux diverses ethnies
peuplant son territoire (agrandi au fil des conquêtes). Mais cette bienveillance,
ne fait pas toujours tache : il semble qu’Amane ayant bénéficié une très
grande bienveillance, s’est montré incapable d’en faire bénéficier d’autres.
au point
qu’il a été appelé notre père, et qu’il est devenu le second personnage du
royaume, devant qui tous se prosternaient ;
Ainsi le
deuxième du royaume de Perse, n’était pas perse, mais macédonien. Cela ne l’avait
pas empêché de mener une belle carrière, et de se retrouver en second dans le
royaume. Il était reconnu, de manière chaleureuse, appelé père. Et tous se
prosternaient devant lui… tous sauf Mardochée, comme l’histoire nous l’a
rapporté plus haut. Et c’est bien ce « sauf un » qui a fait chuter
Amane.
il n’a pas dominé son orgueil,
Étonnant
discours attribué au roi perse : il analyse la faille de son second, et l’attribue
à son orgueil. Il n’a pas dominé son orgueil. Effectivement, on ne trouve rien
d’autre comme motif de sa vengeance contre le peuple juif, que cet orgueil
blessé, qu’il n’a su dominer. Il a voulu être magnifié par tous, comme un dieu.
Et Mardochée ne s’est pas incliné devant lui comme devant un dieu.
il s’est
employé à nous priver du pouvoir et de la vie.
De là le
complot de Mardochée contre, non seulement Mardochée, mais tout le peuple juif
auquel Mardochée appartenait. Amane a voulu venger son honneur, sa gloire toute
humaine. Et ce faisant, il a jeté le discrédit sur le roi, et la nation perse,
réputée pour son accueil de l’étranger, pour sa bienveillance.
De notre sauveur, de l’homme qui a toujours été
notre bienfaiteur, Mardochée, et d’Esther, l’irréprochable compagne de notre
royauté, Amane, par les manœuvres de ses raisonnements tortueux, nous avait
demandé la mort, ainsi que celle de tout leur peuple.
Le roi
reconnait la perversité des agissements d’Amane, le caractère tortueux de ses
actes, pour parvenir à ses fins. Le roi rappelle que pourtant et Mardochée et
Esther sont des bienfaiteurs pour le royaume, irréprochables. Il montre la
monstruosité du procès qu’Amane faisait aux juifs, par la condamnation injuste
qu’il en avait décidé.
Par de tels agissements, il comptait se saisir de
nous quand nous serions isolés, pour remettre ensuite aux Macédoniens l’empire
des Perses.
Au delà de
ce que Amane avait tramé contre les juifs, le roi semble soupçonner un complot
bien plus vaste qui aurait atteint sa royauté. Exagération ? ou danger
réel ? il est vrai que la démesure de l’orgueil d’Amane, n’aurait sans
doute pu se satisfaire longuement d’une seconde place. Ne maîtrisant pas son
orgueil, il aurait sans doute peu à peu trop souffert de n’être « QUE »
le second du royaume. N’y voyant pas une mission de service heureuse, mais un
pouvoir atrophié, parce que n’ayant pas la première place.
Seigneur,
montre nous les chemins de l’Evangile, de l’amour qui honore et respecte tout
être, toute race, tout peuple. Seigneur, tiens nous en éveil contre toute
enflure, tout orgueil, qui brise la communion, entrave le service, brise l’humanité.
Fais de nous des serviteurs de la paix, de la fraternité, du vivre ensemble
heureux pour tous et toutes.
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