lundi 31 octobre 2011

Pourquoi pleures-tu ?

Jn 20

11Marie était restée dehors, près du tombeau, et elle pleurait. Tout en pleurant elle se penche vers le tombeau 12et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis à l'endroit même où le corps de Jésus avait été déposé, l'un à la tête et l'autre aux pieds.

13« Femme, lui dirent-ils, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répondit : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l'a mis. »

Esprit Saint, en toi je me remets lorsque je ne sais plus où est mon Seigneur. Que la Parole m’éclaire aujourd’hui.


Pierre et Jean viennent voir, et ils s’en retournent. Elle, elle demeure, et elle pleure. Elle se penche sur l’absence, elle plonge dans le vide. Elle entend les questions mais ses yeux sont ailleurs.

Pourquoi pleures-tu ? Je ne sais pas où ils l’ont mis ! Marie n’a qu’une pensée, elle en est prisonnière : elle veut retrouver le corps de son Seigneur, comme la seule chose qui lui reste. La cause de ses larmes ? La perte du corps… ce n’est donc pas d’abord la mort de Jésus ?

Marie ne sait pas, ne sait plus…

Même des messagers tranquillement assis à la place qu’occupait Jésus n’arrivent pas à la sortir de son unique préoccupation. Elle ne songe pas à les interroger, eux qui doivent savoir…

Pourtant Marie est en attente : elle demeure au tombeau, mais elle se trompe d’attente.

Pauvre Marie, son amour est immense mais elle doit passer du ressenti à la foi, accepter de quitter le concret des aromates qui attendent au bord du tombeau…

Elle veut chercher, mais il faut que quelqu’un lui indique la direction.

Et, attendant, elle demeure ; elle ne cherche pas la sécurité d’une maison, la compagnie des disciples. Elle demeure au plus proche, fidèle jusqu’au bout, jusqu’au-delà du préhensible, du compréhensible. Marie aimante.


Seul l’amour importe, Seigneur. Marie ne sait pas quoi faire, mais Marie se laisse guider par son amour pour toi : tu ne pourras qu’y répondre. Donne-nous part à ton amour.

1 commentaire:

raymond a dit…

"Pourquoi pleures-tu?"
Elle est prise dans les larmes, dans la vie qui s'en va. Quand le chagrin vous submerge, on n'entend pas les anges!
Elle ne reconnaît pas Jésus parce qu'elle vit sur le souvenir, sur ce qu'elle a déjà vécu et qu'elle connaît. Elle voudrait retrouver ce qu'elle a vécu.
Il y a les larmes qui disent la tristesse et la colère face à l'impuissance de réaliser cette envie puissante.

"Je ne sais pas où on l'a mis."
C'est toute la question!
Où l'avez-vous mis? Temps que je n'ai pas fait l'expérience intime au-dedans de moi, la découverte d'un espace que je ne connaissais pas encore, alors, je ne peux pas savoir où Il est.
Raymond