Jean 19, 38
Viens Esprit de douceur,
souffle sur les corps meurtris,
Viens Esprit de compassion,
éveille les cœurs à la sollicitudeViens Esprit de communion, ouvre-nous le chemin de la foi
Après cela, Joseph d’Arimathie,
étant disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate
pour enlever le corps de Jésus.
Nulle trace de ce Joseph ailleurs dans les évangiles. Il est mentionné
par les 4 évangélistes pour cet épisode de la sépulture. St Matthieu le déclare
homme riche, disciple de Jésus (27,57). Marc le désigne comme membre du conseil
(c'est-à-dire du Sanhédrin) attendant le Royaume de Dieu ; Marc souligne
la hardiesse de son geste (Mc 15,43). Luc le présente aussi comme membre du Sanhédrin,
et spécifie qu’il n’avait pas donné son accord aux desseins et actes des autres
membres qui ont mené Jésus à la mort. Il le dit homme droit et juste attendant
le Royaume de Dieu (Lc 22, 50-52). Jean le dit disciple de Jésus, mais en
secret. Il avait déjà noté la crainte qui s’emparait de tous ceux qui voulaient
suivre Jésus, car les chefs religieux avaient menacé tout qui se ferait
disciple de Jésus. Joseph d’Arimathie est donc un personnage influent. Il fallait l’être effectivement pour prendre sur soi une telle démarche. Selon les historiens, le corps des condamnés recevaient une sépulture de misère, dans une fosse commune. Joseph en réclamant le corps à Pilate soustrait Jésus à cette sépulture ignominieuse.
Et Pilate le permit. Il alla
donc et enleva son corps.
Aucun détail sur la réaction de Pilate, il donne son accord. Est-ce
dernier défi aux chefs religieux ? Est-ce simplement qu’il veut qu’on en
finisse au plus vite avec ce condamné ? Joseph ne se fait pas prier, il va et enlève le corps. Il se montre alors disciple au grand jour. Et prend le risque de ne pouvoir célébrer la Pâque, en s’occupant d’une sépulture la veille… Homme courageux, homme de cœur… il se révèle ainsi, dans la compassion pour celui qui était son maître.
Seigneur, donne-nous d’entrer en cette compassion, et de prendre ainsi
souci de ton corps livré, en accueillant nos frères et sœurs, plus
particulièrement les plus souffrants. Donne-moi d’accueillir ton corps livré,
en ma vie, que mon cœur soit lieu où tu prends plaisir à reposer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire