Jn 18, 35-36
Viens Esprit de sagesse et
de discernement,
Viens Esprit du Père et du
Fils, dispose mon cœur à accueillir cette parole.
Pilate répondit : « Est-ce
que je suis Juif, moi ? La nation, la tienne, et les grands-prêtres t’ont livré
à moi,
Pilate se désengage totalement dans ce « procès ». Ce n’est
pas lui qui a arrêté Jésus, ce n’est pas lui qui porte une accusation contre
Jésus. Il reconnaît que l’accusation est portée par les chefs religieux.
qu’as-tu fait ? »
Question étonnante : qu’as-tu fait ? C’est plutôt à ceux qui ont
livré Jésus qu’il faudrait poser cette question, aux accusateurs. C’est eux qui
devraient témoigner à la barre de ce que Jésus a fait, de ce dont ils l’accusent.
Et Jésus alors devrait répondre s’il a ou non accomplit ce qu’on lui reproche. La question porte sur un faire de Jésus, et non sur un dire.
Jésus répondit : « La Royauté, la mienne,
n’est pas de ce monde-ci,
Jésus revient alors sur la question de la Royauté. Il ne la nie pas. Il
choisit d’en parler depuis son origine. Sa royauté ne puise pas son existence
de ce monde terrestre. Elle ne sera pas mise en parallèle avec une quelconque
royauté de l’époque, elle ne sera pas un danger pour les politiques en place.
Elle n’est pas de ce monde-ci.
si la Royauté, la mienne,
était de ce monde-ci, les subordonnés, les miens, combattraient pour que je ne
sois pas livré aux Juifs.
Conséquence première de cette origine autre de la royauté de Jésus :
elle n’est pas exercée à la manière des pouvoirs politiques en place. Aucune
armée ne s’est levée pour défendre Jésus, pour empêcher son arrestation.
Maintenant, la Royauté, la
mienne, n’est pas d’ici. »
Mais, cela dit, Jésus ne nie pas cette royauté. Il la présente comme
sienne. Et comme actuelle. Il n’est pas question d’une royauté qu’il va
recevoir dans l’eschatologie, mais d’une royauté qu’il exerce déjà, tandis qu’il
est ligoté, arrêté, livré aux autorités romaines. S’il reçoit cette royauté d’ailleurs,
il l’exerce ici.
Seigneur, elle est étrange cette royauté dont tu es revêtu, elle est
inhabituelle, cette manière de l’exercer, qui passe non par la toute-puissance
écrasante, mais par la toute-présence. Tu es là, tu te laisses arrêter et
livrer. Tu es dans la totale liberté de ton agir, de ta parole. Tu es là,
présent.
Viens exercer ta royauté en moi, en ma vie. Viens dépouiller mon cœur de
tout ce qui ne peut tenir en ton royaume. Eveille-nous à cette souveraine
liberté des enfants de Dieu.
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