Jean 19, 17-18
Viens Esprit de force et de douceur,
Viens Esprit de vie et d’amour
Viens Esprit de Jésus
Et portant lui-même la croix,
il sortit vers le lieu dit du « Crâne », qui est appelé en hébreu :
« Golgotha ».
Il n’est pas fait mention de ceux qui emmènent Jésus. Jean nous
présente Jésus comme s’il avait l’initiative. Il marque ainsi la liberté de
Jésus : ma vie nul ne la prend, c’est
moi qui la donne. Jésus dépose sa vie ! Il est condamné suite à une mascarade de
procès cachant mal la haine des uns et des autres; il est condamné, et fait de cette
condamnation un chemin de vie et d’amour. Il porte lui-même la croix ; il
va jusqu’au bout de l’amour. Il sort. Comme il est sorti du Père pour venir jusqu’à nous, maintenant il sort du monde pour retourner au Père. Il
ouvre la voie, seul. La foule est-elle sur le chemin, les soldats sont-ils actifs ?
Jean ne nous rapporte rien de cela. Il focalise toute l’attention sur Jésus.
Tout se dit en ce chemin d’amour qu’il ouvre pour nous.
Là ils le crucifièrent, et avec lui deux
autres, ici et là, et Jésus au milieu.
Sobriété du récit. Jean ne s’attarde pas à la cruauté de la
crucifixion. Il nous invite à regarder Jésus avec les yeux du cœur. Jésus au
milieu, au milieu de notre humanité blessée, au milieu de nos vies, de nos
échecs et de nos refus, au milieu du monde : signe dressé, au milieu de
nos désespérances, et de nos morts. Jésus au milieu, roi de l’autre monde, roi du monde de l’amour donné sans retour. Mon royaume n’est pas de ce monde. Jean
ne nie pas la souffrance de la crucifixion, mais il nous présente le cœur de
Jésus qui la vit, la transcende en un geste d’amour, de don total. Moi, je suis au milieu de vous, comme celui
qui sert. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on
aime…Aujourd’hui, en contemplant ta croix, Jésus, j’accueille ta vie donnée.
Au milieu de cette nuit de violence et d’injustice, j’entends s’élever ton chant d’amour.
Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.
Tu vas au Père, et nous ouvres le passage.
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