lundi 17 octobre 2011

Crucifié avec lui

Alors les Juifs, comme c’était la Préparation, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat – en effet ce sabbat était un grand jour – demandèrent à Pilate que furent brisées les jambes et qu’ils soient enlevés. Les soldats allèrent donc, et d’une part  brisèrent les jambes du premier, et de l’autre crucifié avec lui. Mais d’autre part, étant arrivés à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes.  
               Jean 19, 31-33

Viens Esprit de paix et de douceur,
Viens Esprit de communion
En notre monde de violence et de douleur, viens porter ta consolation.

Alors les Juifs, comme c’était la Préparation, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat – en effet ce sabbat était un grand jour – demandèrent à Pilate que furent brisées les jambes et qu’ils soient enlevés.
Souci de pureté, que les corps exposés ne souillent pas la ville ? La loi Juive prescrivait d’enlever les cadavres pour que la terre d’Israël reste pure. La proximité de la Pâque rendait ces jours particulièrement saints. Briser les jambes, supplice supplémentaire, accélérait la mort, par étouffement. Et permettait donc d’enlever les corps plus rapidement. Est-ce ce souci de pureté qui motive la demande ? ou le désir de voir bien vite disparaître ce condamné à l’écriteau provocant : « roi des juifs » ?

 Les soldats allèrent donc, et d’une part  brisèrent les jambes du premier, et de l’autre crucifié avec lui. Mais d’autre part, étant arrivés à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes.  
Les soldats vont d’abord aux crucifiés qui se trouvent de part et d’autre de Jésus, et exécutent la peine. Jean rapporte les faits. Puis concentre l’attention sur Jésus. A la différence des deux autres, Jésus est déjà mort. Ce supplice supplémentaire ne lui est donc pas appliqué.

C’est toute la cruauté dont l’humain est capable qui est révélée dans ce supplice. Et Jésus n’est vraiment pas le seul à avoir subi une telle barbarie. Ils étaient trois ce jour-là, et les historiens de cette époque mentionnent de nombreuses crucifixions.

Aujourd’hui, combien de nos frères et sœurs humains sont en proie à des traitements aussi dégradants, déshonorants, violents.
Jésus partage nos croix. Lui, l’innocent partage le sort d’autres innocents comme de coupables. Au cœur d’une telle barbarie, il a remis l’esprit, il s’est livré.

Avec Marie et les femmes, avec le disciple qu’il aimait, je me tiens là. Seigneur rends nos cœurs solidaires de tant de nos frères et sœurs souffrants, fais de nous des artisans de paix, de réconciliation.

Seigneur, donne-nous d’accueillir ta présence au cœur de notre monde, et d’en recevoir ton salut, ta grâce. Tu partages nos souffrances, tu partages nos peines. Donne-nous de te soulager en soulageant nos frères et sœurs.

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