Jean 19, 31-33
Viens Esprit de paix et de
douceur,
Viens Esprit de communionEn notre monde de violence et de douleur, viens porter ta consolation.
Alors les Juifs, comme c’était
la Préparation, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat
– en effet ce sabbat était un grand jour – demandèrent à Pilate que furent
brisées les jambes et qu’ils soient enlevés.
Souci de pureté, que les corps exposés ne souillent pas la ville ?
La loi Juive prescrivait d’enlever les cadavres pour que la terre d’Israël
reste pure. La proximité de la Pâque rendait ces jours particulièrement saints.
Briser les jambes, supplice supplémentaire, accélérait la mort, par
étouffement. Et permettait donc d’enlever les corps plus rapidement. Est-ce ce
souci de pureté qui motive la demande ? ou le désir de voir bien vite
disparaître ce condamné à l’écriteau provocant : « roi des juifs » ?
Les soldats allèrent donc, et d’une part brisèrent les jambes du premier, et de l’autre
crucifié avec lui. Mais d’autre part, étant arrivés à Jésus, comme ils virent
qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes.
Les soldats vont d’abord aux crucifiés qui se trouvent de part et d’autre
de Jésus, et exécutent la peine. Jean rapporte les faits. Puis concentre l’attention
sur Jésus. A la différence des deux autres, Jésus est déjà mort. Ce supplice
supplémentaire ne lui est donc pas appliqué.
C’est toute la cruauté dont l’humain est capable qui est révélée dans
ce supplice. Et Jésus n’est vraiment pas le seul à avoir subi une telle
barbarie. Ils étaient trois ce jour-là, et les historiens de cette époque
mentionnent de nombreuses crucifixions.
Aujourd’hui, combien de nos frères et sœurs humains sont en proie à des
traitements aussi dégradants, déshonorants, violents.
Jésus partage nos croix. Lui, l’innocent partage le sort d’autres
innocents comme de coupables. Au cœur d’une telle barbarie, il a remis l’esprit,
il s’est livré.
Avec Marie et les femmes, avec le disciple qu’il aimait, je me tiens
là. Seigneur rends nos cœurs solidaires de tant de nos frères et sœurs souffrants, fais de nous des artisans de paix, de réconciliation.
Seigneur, donne-nous d’accueillir ta présence au cœur de notre monde,
et d’en recevoir ton salut, ta grâce. Tu partages nos souffrances, tu partages
nos peines. Donne-nous de te soulager en soulageant nos frères et sœurs.
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