Jn 18, 28-32
Viens Esprit de Dieu, Esprit
de paix, de justice et de respect
Viens Esprit de vérité et de
vie, illumine nos cœurs par ta clarté
Ils emmènent donc Jésus de
Caïphe au prétoire.
C’est tout ce que l’on sait de la rencontre de Jésus avec Caïphe… Jésus
est passé par là. Cela donne l’impression d’une décision de condamnation sans
le moindre interrogatoire. La mort est décidée, on cherche seulement le moyen !
C’était le matin.
Matin d’une triste aventure, mais annonciateur du matin de Pâques !
Et eux, n’entrèrent pas dans le prétoire, pour
ne pas être souillés, et pouvoir manger
la Pâque.
Nos hypocrisies sont parfois flagrantes… peur de se souiller par des
règles rituelles précises (éviter les contacts avec les objets impurs qui
pourraient traîner chez ce païen… mais être sans scrupule par rapport à la
décision de mort prise à l’encontre de Jésus ! sans scrupule sur la
manière et le fond ! )
Pilate sortit alors dehors,
vers eux,
Il aurait pu ne pas sortir, il aurait pu décider « si vous n’entrez
pas, je relâche cet homme faute d’une accusation un peu consistante ! ».
Mais il sort. Il va s’informer.
et dit : « Quelle accusation
portez-vous contre cet homme ? » Ils répondirent et lui dirent :
« Si celui-ci n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré. »
La réponse n’est pas précise, elle est déjà un jugement, il est faisant
le mal, si on te le livre, ce n’est pas pour que tu refasses le jugement, mais
pour que tu exécutes ! Aucune argumentation, seulement une condamnation
dans ces propos !
Pilate leur dit alors :
« Prenez-le vous-même et jugez-le selon votre loi. »
Pilate veut les renvoyer à leur décision. En même temps, il marque
ainsi son pouvoir à l’égard du peuple juif… les forçant à reconnaître la limite
de leur agir, leur soumission au pouvoir de l’envahisseur.
Les Juifs lui dirent : « A
nous, il n’est pas permis de mettre à mort quelqu’un »
L’aveu est clair. Ils ne veulent qu’une chose : la mort de Jésus.
Mais ils ne veulent pas se charger de l’exécution, ils veulent la couverture
romaine, sur leur forfait.
cela afin que s’accomplit la
parole de Jésus celle qu’il dit faisant connaître de quelle sorte de mort il
devait mourir.
Et dans ce déroulement, Jean lit une intention plus profonde, un
dessein qui s’accomplit, par-delà les mesquineries. Jésus voulait sauver les
hommes, il savait la perversité des cœurs, et avait compris depuis longtemps,
la manière dont les choses allaient tourner. Il l’avait annoncé. Quand je serai élevé de terre, j’attirerai à
moi tous les hommes (12, 32)
Ainsi, à travers nos arbitraires, Jésus se trace un chemin. Il assume
les conditions de vie, de mort que lui imposent les chefs religieux et
politiques. Il ne subit, il donne un sens nouveau. Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne.
Aujourd’hui, je contemple cette souveraine liberté de Jésus, sa manière
d’assumer l’histoire humaine et ses méandres, pour la mener jusqu’au Père. Que
mon silence devant un tel mystère, soit action de grâce.
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