mercredi 26 octobre 2011

Pierre sortit

Jn 20

2Elle court, rejoint Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé du tombeau le Seigneur, et nous ne savons pas où on l'a mis. » 3Alors Pierre sortit, ainsi que l'autre disciple, et ils allèrent au tombeau.

Esprit Saint, nous en savons plus que Marie : fais que la Parole change nos vies.

2Elle court, rejoint Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait : les disciples sont dispersés ; les esprits troublés ne savent que penser : Christ est enterré !

Pierre et « l’autre disciple » (avec la tradition, nommons-le Jean) sont chez eux (V.10).
Et Marie court les rejoindre. Elle cherche secours et soutien auprès des amis de Jésus, auprès de ses plus proches, auprès de ces hommes qui sauront quoi faire.

On a enlevé du tombeau le Seigneur : elle affirme ce qu’elle ne sait pas : on l’a enlevé ! De la pierre roulée, elle déduit la vacuité du tombeau et l’enlèvement : son interprétation est précipitée, alimentée sans doute par les craintes des Juifs eux-mêmes, qui sait, par la rumeur déjà (Mt 28,13).

nous ne savons pas : passant au pluriel, Jean rejoint les synoptiques qui parlent de plusieurs femmes au tombeau, et, parmi elle, Marie de Magdala, toujours citée.

où on l’a mis : voilà le grand souci de Marie : retrouver son Seigneur : non pas un cadavre, mais celui qu’elle aime : elle ne peut supporter de l’avoir « perdu ».

3Alors Pierre sortit, ainsi que l'autre disciple, et ils allèrent au tombeau. Devant une telle nouvelle, les deux apôtres sortent de la protection de la maison et vont jusqu’au Golgotha, sans doute pour voir si « ce qu’ils vont trouver serait conforme à ce que Marie a dit » comme le dit Luc (24,24) : une tournée de vérification, en quelque sorte…

Et les voilà tous courant vers le tombeau, curieusement, c’est le lieu de l’absence qui les rassemble, c’est le lieu où il n’y a rien à voir.


Seigneur, tu n’es plus au tombeau, mais où es-tu ? C’est la question de Marie, c’est aussi la nôtre chaque jour de nos vies où nous te « cherchons ». Révèle-nous où te chercher !

1 commentaire:

Raymond a dit…

"Elle court"
Quand on est écrasé par la douleur après la mort d'un proche, je ne crois pas que l'on puisse courir.
Si elle court, c'est qu'un évènement imprévisible, mais très important, vient d'arriver.
Ce qui la fait courir c'est, selon ce qu'elle dit: "On a enlevé du tombeau le Seigneur"
C'est une façon de voir les choses et serait-il possible qu'il en soit autrement? S'il n'est plus au tombeau c'est qu'on l'a enlevé.

"Nous ne savons pas où on l'a mis."
C'est la question: Où l'avez-vous mis? Temps que je n'ai pas fait l'expérience intime au-dedans de moi, la découverte d'un espace que je ne connaissais pas, alors, je ne peux pas savoir où il est.

Seigneur, il nous faut parfois du temps quand il fait si sombre pour voir et croire à la lumière.
Seigneur, envoie ton Esprit.

Raymond