Quand donc les soldats crucifièrent Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. La tunique était sans couture, depuis le haut, tissée entièrement. Ils dirent donc les uns aux autres : « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera », afin que soit accomplie l’Ecriture disant : « Mes vêtements furent partagés par eux-mêmes, et sur mon habillement ils tirèrent le sort ». Donc d’une part les soldats firent cela.
D’autre part, se tenaient près de la croix de Jésus, sa mère et la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie la Magdaleine. Jésus donc voyant la mère et le disciple se tenant auprès, celui qu’il aimait, dit à la mère : « Femme, voici ton fils ». Ensuite il dit au disciple : « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là le disciple la prit chez lui.
Jean 19, 19-27
Viens Esprit de communion,
Viens nous déposséder de nos
prétentions de pouvoirViens nous déposséder de nos fausses richesses
Fais nous un cœur de chair
Trois scènes en ce texte que nous avons partagé lors de notre rencontre
de lectio.
Pilate écrivit un écriteau et le plaça sur la
croix. Il était écrit : « Jésus le nazoréen, le roi des Juifs ».
Alors beaucoup parmi les Juifs lurent cet écriteau, parce que proche de la
ville était le lieu où Jésus fut crucifié. Et il était ayant été écrit en
latin, en hébreu et en grec. Les grands-prêtres des Juifs dirent donc à Pilate :
N’écris pas « le roi des Juifs », mais que « celui-là a
dit : "je suis le roi des Juifs" ». Pilate répondit : « Ce
que j’ai écrit, j’ai écrit ».
Premier tableau : Pilate continue de tourner en dérision toute
prétention juive à un messie roi, à un pouvoir qui pourrait rivaliser avec les
Romains. Les Juifs ripostent, refusant ce titre de roi à Jésus. Querelle de
pouvoir entre ces deux « autorités »…
Quand donc les soldats
crucifièrent Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part
pour chaque soldat, et la tunique. La tunique était sans couture, depuis le
haut, tissée entièrement. Ils dirent donc les uns aux autres : « Ne
la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera », afin que soit
accomplie l’Ecriture disant : « Mes vêtements furent partagés par
eux-mêmes, et sur mon habillement ils tirèrent le sort ». Donc d’une part
les soldats firent cela.
Les soldats ont fait leur « boulot »… ils en reçoivent leur
part : les vêtements des condamnés… sinistre partage. Querelle d’avoir… La tunique ne sera pas divisée. Signe de l’unité que Jésus veut nous laisser, de l’unité à laquelle il veut nous convier ? rien dans le texte ne permet de le prouver… mais on peut se laisser interpeller. Signe peut-être aussi de ce que son corps ne sera pas livré à la destruction totale... Mais comme le blé jeté en terre, il va donner vie...
D’autre part, se tenaient
près de la croix de Jésus, sa mère et la sœur de sa mère, Marie la femme de
Clopas et Marie la Magdaleine. Jésus donc voyant la mère et le disciple se
tenant auprès, celui qu’il aimait, dit à la mère : « Femme,
voici ton fils ». Ensuite il dit au disciple : « Voici ta
mère ». Et à partir de cette heure-là le disciple la prit chez lui.
Après ces deux tableaux, un univers tout autre : celui de
relation, de communion. Jésus a été accompagné tout au long des routes de sa vie par un groupe de
femmes. Elles ne l’ont pas abandonné. Elles sont là comme signe de la vie
nouvelle qui va surgir de la croix. Au centre : Marie, la mère de Jésus. A ses côtés, le disciple que Jésus aimait. Jean dit la tradition. Mais aussi toi ou moi, si nous le voulons…
Dernier acte de Jésus : nous confier les uns aux autres, que
naisse le peuple nouveau des enfants de Dieu, de ses frères et sœurs.
Quand s’éteignent au loin les voix du conflit des grands qui cherchent
à asseoir leur pouvoir, quand sont tombés les dés de ceux qui veulent prendre,
posséder… se lève cette voix de communion, souffle ténu, mais qui
traverse les siècles : Femme voici ton fils, … Voici ta mère. Parole de
confiance, de confidence…
Et le disciple la prit chez lui… accueil, naissance d’un monde nouveau,…
Seigneur, tandis que nous pourrions croire que tout est fini… tu
prononces une parole de vie, tu nous confies les uns aux autres, tu nous tisses
en peuple nouveau, nous prenant pour frères et sœurs…
Que nous nous recevions ainsi les uns les autres, en la communion
scellée par ta croix…
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