Jean 19, 34-35
Viens Esprit de Jésus, viens
en nous témoigner de l’amour du Père et du Fils
Viens Esprit Saint, soutenir
notre foi en chemin
Un des soldats, avec sa
lance, lui transperça le coté, et il sortit aussitôt du sang et de l’eau.
Le coup de lance n’est pas un coup de grâce, mais il vise plutôt à
attester la mort. Le sang et l’eau. Beaucoup de symboles peuvent se superposer
en ce jaillissement. Jésus (Jn 7, 37 sv) avait invité : si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il
boive celui qui croit en moi. Et Jean l’avait compris en relisant la
promesse : de son sein couleront des
fleuves d’eau vive. Il y a lu le don de l’Esprit : il parlait de l’Esprit que devaient recevoir
ceux qui avaient cru en lui, car il n’y avait pas encore d’Esprit parce que
Jésus n’avait pas encore été glorifié. Ce jaillissement d’eau du coté de Jésus, n’est-il
pas signe de ce don de l’Esprit ? Le sang dans la Bible est généralement
vu comme le lieu de la vie. Ainsi en contemplant le crucifié, nous ne
contemplons pas la mort, mais la surabondance de vie qui jaillit en éternité,
pour tous ceux qui accueillent Jésus, pour tous ceux qui accueillent son Esprit.
Ainsi les femmes et le disciple aimé au pied de la croix, deviennent communauté
de vie naissante recevant le don de l’Esprit. Les Pères de l’Eglise souvent
regardent naître l’Eglise ainsi, comme Eve est née du coté d’Adam…
Celui qui a vu a témoigné et
son témoignage est véridique, et celui-là sait qu’il dit vrai, afin que vous
aussi vous croyiez.
Jean en nous rapportant la passion de Jésus n’a pas d’autre but que
nous inviter à la foi, conforter notre foi. Il ne fait pas un reportage, il n’est
pas dans le voyeurisme ou l’événementiel, il témoigne du Verbe de Dieu,
manifesté en notre chair, du don de sa vie, pour notre vie !
Seigneur, je te rends grâce pour ce témoignage, je t’en prie, donne-moi
de l’accueillir pleinement pour en vivre. Que ce jaillissement de ta vie, de
ton Esprit, aujourd’hui encore féconde notre terre, et la mène jusqu’à toi,
dans l’amour.
Aujourd’hui, avec Marie et Jean, avec les femmes et ceux qui se
tiennent auprès de la croix, j’ouvre mon cœur, j’ouvre mes mains… Seigneur
donne-moi de t’accueillir, en tout mon être.
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