dimanche 23 octobre 2011

Dans le jardin, un tombeau

Or à l’endroit où il avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin un tombeau neuf dans lequel personne encore n’avait été déposé. En raison de la Préparation des Juifs, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.
Jean 19, 41-42

Viens Esprit de paix
Viens Esprit de silence
De nos nuits et de nos tombeaux fais jaillir la vie.

Or à l’endroit où il avait été crucifié, il y avait un jardin,
Tout est paisible dans ces versets… tandis qu’on était en contexte de mort, de violence… voici un jardin, lieu de vie, lieu d’espérance. Allusion au premier jardin de la Genèse ? Un nouveau jardin pour une nouvelle genèse ?

 et dans ce jardin un tombeau neuf dans lequel personne encore n’avait été déposé.
Un tombeau neuf… quelle nouveauté se prépare ici ? Si le grain tombé en terre ne meurt, il reste seul, mais s’il meurt il porte beaucoup de fruits. (Jn 12, 24) Insistance sur la nouveauté : personne encore n’y avait été déposé. Ce tombeau n’est pas marqué par la mort !

En raison de la Préparation des Juifs,
Jean nous rappelle ainsi le contexte pascal de ces événements… cette mort est un passage...

 et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.
Ils déposèrent… Comme Jésus a déposé sa vie…
Atmosphère paisible de ces versets, silence et calme… une liturgie ! Les gestes simples et attentionnés, autour de Celui qui vient de rendre l’Esprit.
Jean ne mentionne pas ici la fermeture du tombeau par une pierre… comme pour laisser ouverte l’espérance, comme pour laisser pressentir le jaillissement de vie qui va suivre…

Seigneur, je veux t’ouvrir en moi, un espace de silence, où tu pourras reposer…
Je veux recueillir les zones d’ombre et de tristesse, les zones de peine et de souffrance, comme autant d’espace tombeau, au cœur du jardin de la vie, comme autant d’espace où tu viens reposer, où tu viens susciter la vie…

Paix et silence…

1 commentaire:

Raymond a dit…

C'est la fin de tout, tout est accompli !
Le silence est là, non comme une réponse, mais comme un espace de questionnements.
Déposer un mort en terre, c'est déposer son corps... sans vie.
Il y a un espace blanc, sans réponse, si ce n'est le secret du silence.
Je revois clairement ces moments de l'inhumation pour Corentin et plus encore pour Gaëtan. Je me sens serein. Ce lieu et cet instant ne me troublent pas...comme si l'enfantement à une relation bien vivante s'est déjà opérée à cet instant.
Nouveaux liens d'un coeur à coeur qui s'offrent généreusement à moi.

Seigneur, tu sembles réduit au silence définitif mais, que se passe-t-il dans le coeur de toutes ces femmes et ces hommes qui t'embaument de leur tendresse?
Pas de repos, pas de lieu "où poser ta tête" ...déjà tu suscites la vie!
Dieu des larmes et du sourire, viens, mon Seigneur, viens.

Raymond