(Danièle)
Introduction
Dans la lecture du
livre de l'Exode, Moïse, auprès du buisson ardent demande son nom à Dieu. Il a
pour mission de faire sortir le peuple d’Égypte. Mon nom est « je
suis » dit Dieu. Il frappera l’Égypte de toutes sortes de prodiges pour
forcer le roi à laisser partir les Hébreux avec Moïse.
Aujourd'hui, l’Évangile
de Matthieu est très court. Jésus nous invite à partager son joug, facile à
porter pour trouver le repos de l'âme. Cet Évangile nous l'avons déjà entendu
il y a dix jours, et Fernand nous en a donné un beau commentaire, une phrase au
hasard
« cela soulage de
partager le fardeau... l'invitation est toujours actuelle» ...
Mais, avant d'entendre
la Parole, rendons grâce à notre Dieu, qui est doux et humble de cœur, en
chantant les psaumes.
Après l’Évangile
« Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». Jésus s'adresse aux
Romains sous l'emprise de Rome et aux Juifs qui portent un lourd fardeau,
toutes les contraintes, les interdits, l'obligation d'obéir aux lois
religieuses mises en place par les pharisiens. Mais, Jésus ne suggère pas
que nous vivions sans joug...(1) « Il ne prend pas la croix à notre
place, il la porte avec nous » disait Fernand dimanche.
« Venez à
moi » Jésus s'adresse aussi à tous ceux et toutes
celles qui peinent, qui ont des soucis, donc à nous toutes et tous. Il nous
invitent tel(le)s que nous sommes.
« Je vous
procurerai le repos, prenez sur vous mon joug », cette phrase paraît
contradictoire, comment se reposer ? Jésus nous invite t-il à porter un
fardeau de plus ? Quel est donc ce joug qui fatigue et qui repose ?
(1)
Qu'est-ce qu'un
joug ? Si on s'en tient à l'expression « le bât blesse » c'est
plutôt un engin qui fait souffrir, mais, si on réfléchit à la nécessité d'un
joug pour être relié(e)s, uni(e)s à quelqu'un qui partage avec nous le poids du
fardeau, l'utilité de ce joug devient évidente. Dieu nous aime sans conditions,
Jésus est venu pour nous guérir et non pour nous faire souffrir.
« Devenez mes
disciples » il nous offre son aide,
sa loi est uniquement une loi d'amour.
Depuis que j'ai
redécouvert cet Évangile il y a quelques jours, j'imagine Jésus me disant ces
mots : « viens à moi, je suis doux et humble de cœur »
cette phrase me détend, elle me poursuit de manière bienfaisante. N'est-ce pas
une invitation « sois douce et humble de cœur » comme moi ?
« Heureux les doux, heureux les humbles » a t-il dit dans le sermon
sur la montagne...« Je suis doux » dit-il aujourd'hui. Quel contraste
avec la vie mouvementée qui nous entoure, courir, se dépêcher, avoir
l'impression de toujours manquer de temps « nos années s'évanouissent dans
un souffle » dit le psaume . Il y a aussi
les mauvaises nouvelles des infos. En opposition à ce déferlement de
violences qu'elles soient verbales ou physiques... « je suis doux,
viens à moi » la douceur de Dieu m'inspire le calme, la sérénité, une
respiration. J'entends l'invitation de Jésus à mettre mes soucis à ses pieds. J'accepte
cette invitation en prenant conscience de mon besoin de trouver du repos. (1) C'est
rafraîchissant de penser que Dieu qui est amour nous écoute toujours, il est à
nos côtés.
Viens à moi et
repose-toi... Voilà un joug bien léger que Jésus propose, ce n'est pas une
obligation, un fardeau ce n'est pas
une loi qu'il propose, mais c'est quelqu'un, lui-même, quelqu'un à aimer, un
lien d'amour à faire grandir avec lui... Il y a trois verbes à
l'impératif : Venez, prenez et devenez. Si nous entendons ces verbes comme
des ordres, comme une volonté de Dieu « tu dois faire ça », ce n'est
pas une bonne nouvelle. Mais si nous les entendons comme un appel à vivre,
comme une demande d'amitié, comme une prière que Dieu nous fait, alors, nous
accédons à une relation de liberté, et ça, c'est une bonne nouvelle. (2)
Venez à
moi ! Je suis doux, vous trouverez le repos pour votre âme !
Invitation
au Notre Père
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