vendredi 7 juillet 2023

Liturgie de la Parole, 13e vendredi TO

 (Isabelle Halleux)

 Introduction

Bonjour à toutes et à tous.

Nous sommes le 7e jour du 7e mois et, au Japon, c’est la fête de Tanabata : la fête des étoiles et de la légendaire histoire d’amour entre Orihime et Hikoboshi (les Roméo et Juliette nippons). La voie lactée sépare les deux amants, assimilés aux étoiles Véga (Lyre) et Altaïr (Aigle), mais leur permet de se rencontrer une fois l’an le 7e jour du 7e mois. On décore des arbres de bambous avec des petits papiers sur lesquels on écrit ses voeux. Orihime et Hikoboshi feront qu’ils deviennent réalité… Jetez un coup d’œil en arc du Nord au Sud cette nuit – il fera beau - avant minuit sinon la lune vous éblouira, ou écrivez un petit papier avec vos voeux… qui sait ?

Pour nous tourner autrement vers le ciel, ce midi, deux lectures sont portées à notre attention:

Du livre de la Genèse (Gn 23 ; 24) : le mariage d’Isaac et Rebecca. Un peu particulier à première vue : un mariage arrangé, avec une femme du pays d’origine et pas une locale (une païenne) qui le consolera de la mort de sa mère. Mais le sens est à chercher ailleurs : Rebecca accepte de suivre le serviteur envoyé, sans tarder, pour aller « vers son maître ».

L’évangile du jour (Mt 9, 9-13) nous parle d’une autre mise en route à la suite d’une invitation : celle de Matthieu que Jésus appelle à le suivre.

Nous sommes donc dans une invitation répétée à suivre notre Dieu pas seulement physiquement, mais au plus profond de nous-mêmes.

Entrons en prière en chantant les psaumes.

 

Méditation

Je voudrais relever 2 versets de l’évangile (les versets 9 et 13) et les porter à votre méditation aujourd’hui.

Au verset 13 (v.13a), Jésus cite la phrase du prophète Osée (Os 6,6) : « Je veux la miséricorde, non le sacrifice ». L’étymologie latine du mot miséricorde contient en elle la signification de cette volonté du Seigneur : Donner, offrir son cœur à l’autre qui émeut, qui touche. Un acte d’amour vrai. Pas besoin du tralala qui est autour.

Au verset 9 (v.9a), tout début de notre texte : « Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : Suis-moi. » S’il y a bien quelque chose qui est caractéristique de notre Dieu, c’est cela ! Jésus met lui-même en œuvre cette parole d’Osée sur la miséricorde. Jésus est miséricordieux. Il veut la miséricorde. Il la donne. Il pose son regard sur Matthieu et ne s’arrête pas au fait qu’il soit collecteur d’impôt – un bien vilain métier. Il voit en lui tout le potentiel qu’il porte et l’invite le suivre. Avec ce qu’il est. Sans condition. « Suis-moi ».

 « L’homme se leva et le suivit. » (v 9b). Matthieu se laisse interpeller. Il suit Jésus et s’installe à sa table, avec des disciples, et des pécheurs de tout style, des publicains, et même des pharisiens, derrière, qui critiquent. Matthieu prend-il le risque de se tourner vers l’autre, vers le tout autre. Eh bien, oui ! Bien lui en prît !

Cet évangile nous redit que Dieu désire tout simplement rencontrer des personnes bienveillantes à l’égard les unes des autres, des personnes ouvertes à la rencontre avec Dieu et/ou avec leurs semblables et non pas des croyants enfermés dans leurs rites et leurs habitudes.

La conclusion ? Retour au verset 13 : v. 13b : Jésus « n’est pas venu appeler les justes mais les pécheurs ». Nous sommes appelés à le suivre. L’Église n’est pas un club pour les gens bien-portants mais pour « les malades » ! N’en sommes-nous pas convaincu.es ?

 

Prière finale

Seigneur, tu nous invites à te suivre, qui que nous soyons, quoi que nous soyons. Que ta miséricorde transforme nos cœurs et nos vies, pour nous puissions vivre et rayonner ton amour. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, qui règne avec toi et le Saint Esprit pour les siècles des siècles, Amen.

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