(Isabelle Halleux)
Bonjour
à toutes et à tous.
Nous
sommes le 7e jour du 7e mois et, au Japon, c’est la fête
de Tanabata : la fête des étoiles et de la légendaire histoire d’amour
entre Orihime et Hikoboshi (les Roméo et Juliette nippons). La voie lactée
sépare les deux amants, assimilés aux étoiles Véga (Lyre) et Altaïr (Aigle),
mais leur permet de se rencontrer une fois l’an le 7e jour du 7e
mois. On décore des arbres de bambous avec des petits papiers sur lesquels on
écrit ses voeux. Orihime et Hikoboshi feront qu’ils deviennent réalité… Jetez
un coup d’œil en arc du Nord au Sud cette nuit – il fera beau - avant minuit
sinon la lune vous éblouira, ou écrivez un petit papier avec vos voeux… qui
sait ?
Pour
nous tourner autrement vers le ciel, ce midi, deux lectures sont portées à
notre attention:
Du
livre de la Genèse (Gn 23 ; 24) : le mariage d’Isaac et Rebecca. Un
peu particulier à première vue : un mariage arrangé, avec une femme du
pays d’origine et pas une locale (une païenne) qui le consolera de la mort de
sa mère. Mais le sens est à chercher ailleurs : Rebecca accepte de suivre le
serviteur envoyé, sans tarder, pour aller « vers son maître ».
L’évangile
du jour (Mt 9, 9-13) nous parle d’une autre mise en route à la suite d’une
invitation : celle de Matthieu que Jésus appelle à le suivre.
Nous
sommes donc dans une invitation répétée à suivre notre Dieu pas seulement
physiquement, mais au plus profond de nous-mêmes.
Entrons
en prière en chantant les psaumes.
Méditation
Je
voudrais relever 2 versets de l’évangile (les versets 9 et 13) et les porter à
votre méditation aujourd’hui.
Au
verset 13 (v.13a), Jésus cite la phrase du prophète Osée (Os 6,6) : « Je veux la miséricorde, non le
sacrifice ». L’étymologie latine du mot miséricorde contient en elle la signification
de cette volonté du Seigneur : Donner, offrir son cœur à l’autre qui
émeut, qui touche. Un acte d’amour vrai. Pas besoin du tralala qui est autour.
Au
verset 9 (v.9a), tout début de notre texte : « Jésus vit, en passant, un homme, du nom
de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit :
Suis-moi. » S’il y a bien quelque chose qui est
caractéristique de notre Dieu, c’est cela ! Jésus met lui-même en œuvre
cette parole d’Osée sur la miséricorde. Jésus est miséricordieux. Il veut la
miséricorde. Il la donne. Il pose son regard sur Matthieu et ne s’arrête pas au
fait qu’il soit collecteur d’impôt – un bien vilain métier. Il voit en lui tout
le potentiel qu’il porte et l’invite le suivre. Avec ce qu’il est. Sans
condition. « Suis-moi ».
« L’homme
se leva et le suivit. » (v 9b). Matthieu se laisse interpeller.
Il suit Jésus et s’installe à sa table, avec des disciples, et des pécheurs de
tout style, des publicains, et même des pharisiens, derrière, qui critiquent. Matthieu
prend-il le risque de se tourner vers l’autre, vers le tout autre. Eh bien, oui !
Bien lui en prît !
Cet
évangile nous redit que Dieu désire tout simplement rencontrer des personnes
bienveillantes à l’égard les unes des autres, des personnes ouvertes à la
rencontre avec Dieu et/ou avec leurs semblables et non pas des croyants
enfermés dans leurs rites et leurs habitudes.
La
conclusion ? Retour au verset 13 : v. 13b : Jésus « n’est pas venu appeler les justes
mais les pécheurs ». Nous sommes appelés à le suivre. L’Église n’est pas un club pour les
gens bien-portants mais pour « les
malades » ! N’en sommes-nous pas convaincu.es ?
Prière finale
Seigneur,
tu nous invites à te suivre, qui que nous soyons, quoi que nous soyons. Que ta
miséricorde transforme nos cœurs et nos vies, pour nous puissions vivre et rayonner
ton amour. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, qui règne avec toi et le
Saint Esprit pour les siècles des siècles, Amen.
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