(Danièle)
Nous fêtons aujourd'hui
sainte Maria Goretti. Une fillette italienne, issue d'une famille pauvre,
orpheline de son père, elle doit s'occuper du ménage et de sa petite sœur
pendant que sa maman et son frère doivent travailler dans les champs. A onze
ans, alors qu'elle est seule à la maison, un jeune homme de vingt ans lui fait
des avances qu'elle refuse. Le jeune homme vexé la tue de quatorze coups de
couteau. Avant de mourir elle pardonne à son agresseur. Elle sera canonisée par
le pape pie XII qui la déclare sainte martyre, en 1950.
En ce qui concerne les
lectures d'aujourd'hui, dans le livre de la Genèse c'est Dieu qui demande à
Abraham de sacrifier son fils unique. Et dans l’Évangile de Matthieu, on
redécouvre la guérison du paralytique.
Par le chant des
psaumes, rendons grâce à Dieu !
Après l’Évangile
Ce texte paraît un peu
choquant. Comment Dieu qui a donné un fils à Abraham alors qu'il avait cent
ans, et qui lui a promis que c'est par ce fils Isaac qu'une descendance
porterait son nom, comment maintenant peut-il demander à un père de sacrifier
son fils ? A première vue, surtout pour les noms croyants, ce n'est pas un bon
Dieu...
Abraham devait se
demander comment Dieu allait lui donner cette descendance promise si il
sacrifiait son fils unique. Il a dû choisir, ne pas obéir ou bien obéir à Dieu
en sacrifiant ce qu'il a de plus cher mais il ne doute pas un seul instant de
l'amour de Dieu. On ne parle pas de Sarah, la maman, vit-elle encore ? Si oui,
Abraham n'a heureusement pas dû lui dire ce qu'il allait faire...
En relisant ce
sacrifice d'Abraham, une phrase me frappe quand Isaac demande « où est l'agneau
pour l'holocauste » ? Abraham lui répond « Dieu saura bien trouver l'agneau ».
On peut penser qu'Abraham ne voulait pas révéler à son fils que ce serait
lui-même l'agneau mais maintenant, je crois qu'en plus, au fond de lui-même, sa
grande confiance en Dieu lui laissait peut-être espérer un retournement de
situation. Et Isaac ? On ne dit pas ce qu'il pense quand il a compris qu'il
était l'agneau. Pour se laisser lier et mettre ainsi sur l'autel, il a, lui
aussi, fait preuve d'une foi profonde en Dieu mais aussi d'une grande
obéissance à son père. Et puis il y a un heureux dénouement, Dieu arrête le
geste d'Abraham - un bélier servira pour le sacrifice – et Dieu promet à
Abraham de le combler de bénédictions et de rendre sa descendance aussi
nombreuse que les étoiles du ciel ou que le sable au bord de la mer.
Ensuite, Abraham
rejoint ses serviteurs puis il se met en route.
Quel est le lien avec
la guérison du paralytique ? Dans les deux lectures, c'est la Parole de Dieu
qui remet en route mais aussi la grande foi d'Abraham, sa confiance en Dieu
qu'on retrouve dans l’Évangile de
Matthieu.
« On » présente un
paralytique à Jésus. Contrairement aux autres évangélistes, il n'y a pas de
toit qu'on ouvre, pas de foule pour empêcher de venir à sa rencontre. Jésus est
chez lui, dans sa ville de Capharnaüm et il agit en maître qui donne la Vie,
d'abord il pardonne puis ensuite il guérit. Le « On » ne précise pas qui ni
combien ils sont mais en tout cas, ils ont la foi en Jésus.
Notre mission en Église c'est peut-être aussi
présenter - dans la foi, à Jésus les paralysés de la vie, tou(te)s ceux et
celles qui ne peuvent plus avancer. Nous aussi pouvons être paralysé(e)s,
bloqué(e)s par des doutes, des colères ou des pardons difficiles à donner. La
prière les un(e)s pour les autres nous portent aussi devant le Seigneur qui
nous relève et nous remet en route.
Invitation au Notre
Père
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