(Isabelle Halleux)
Exultons de joie. Tressaillons d'allégresse ! Chantons les psaumes à notre Dieu.
Méditation
Elle
est âgée, et elle est belle. Belle comme une femme enceinte. Je cite
Bobin : « Elle est plus que belle. Une beauté inimaginable, la seule
que vous puissiez imaginer pour cette femme attentive aux remuements de l’enfant.
La beauté vient de l’amour comme le jour vient du soleil, comme le soleil vient
de Dieu. Elle est belle en raison de cet amour (…) L’amour vient de
l’attention. L’attention simple au simple, l’attention vive à toutes vies. Elle
est la vie même dans son plus tendre éclat d’aurore.[1] »
Marie
vient à elle. La jeune Marie, qui porte le fruit de sa confiance en Dieu. Elles
sont toutes deux déjà mères. « Etre mère, c’est être dans la proximité de
l’absolu, dans la familiarité de Dieu.[2]»,
dit encore Bobin. Leur rencontre de femmes emplies de vie, de promesses, se
déroule dans la montagne, là où Dieu se manifeste ; leur rencontre est don
de Dieu !
L'enfant
qu'Elisabeth porte tressaille quand elle entend les salutations de
Marie. Jean reconnaît, au travers de sa mère, celle qui porte Jésus. Le Jésus
qu’il devancera, Jésus avec lequel il cheminera, qu’il baptisera et laissera
advenir. Nouveau Temple. C’est Dieu qui vient !
Dieu qui
est déjà là parmi elles ; elles sont « remplies d’Esprit
Saint ». Quel magnifique évangile à
relire dans l'attente et dans la foi ! Dans la foi et dans l’attente de ces
femmes. Dans la promesse de ces fils. Dans notre foi et notre attente joyeuse
de cette promesse.
Laissons la beauté, la vie, la joie d’Elisabeth
nous submerger.
Laissons-nous combler par la visite de celle qui donnera
naissance à notre Dieu : Marie.
Laissons Jean, Jésus et leurs mères séjourner avec
nous, en silence, en nous réjouissant de la présence discrète du Seigneur au
milieu de nous.
Notre Père
Prière finale
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