mercredi 21 décembre 2022

Liturgie de la Parole, 4e mercredi d'Avent

 (Isabelle Halleux)

 Introduction

 Nous chanterons aujourd’hui à Vêpres la 5e antienne Ô : « Ô Orient, Soleil levant, Splendeur de la lumière éternelle ». Titre messianique s’il en est, qui renvoie au livre de Zacharie le prophète (Za 6, 12-13) : « Voici un homme dont le nom est « Germe »  (traduit Oriens, dans la Vulgate); de lui, quelque chose va germer, car il reconstruira le Temple du Seigneur. »

 Elisabeth et Jean tressaillent d'allégresse. Il y a de quoi : Marie et Jésus viennent séjourner chez eux. Le Seigneur est parmi eux.

 Le prophète Sophonie (So 3, 14-18) annonce aussi une nouvelle réjouissante : "Exulte de joie, fille de Sion. Le Seigneur ton Dieu est en toi. Il aura en toi sa joie et son allégresse. Il te renouvellera par son amour. Il exultera pour toi et se réjouira." (So 3, 14-18)

 Nous, peuple de Dieu, sommes dans l'impatience de la dernière semaine d'Avent : tout est prêt pour recevoir Jésus ! Il sera là, parmi nous. Nouveau temple. Il nous renouvellera par son amour.

Exultons de joie. Tressaillons d'allégresse ! Chantons les psaumes à notre Dieu.

 

Méditation

 Bienvenue, Marie ! Quelle joie ! Quel bonheur ! Bénie sois-tu, et l’enfant qui est en toi ! Elisabeth s’exclame.

Elle est âgée, et elle est belle. Belle comme une femme enceinte. Je cite Bobin : « Elle est plus que belle. Une beauté inimaginable, la seule que vous puissiez imaginer pour cette femme attentive aux remuements de l’enfant. La beauté vient de l’amour comme le jour vient du soleil, comme le soleil vient de Dieu. Elle est belle en raison de cet amour (…) L’amour vient de l’attention. L’attention simple au simple, l’attention vive à toutes vies. Elle est la vie même dans son plus tendre éclat d’aurore.[1] »

Marie vient à elle. La jeune Marie, qui porte le fruit de sa confiance en Dieu. Elles sont toutes deux déjà mères. « Etre mère, c’est être dans la proximité de l’absolu, dans la familiarité de Dieu.[2]», dit encore Bobin. Leur rencontre de femmes emplies de vie, de promesses, se déroule dans la montagne, là où Dieu se manifeste ; leur rencontre est don de Dieu !

L'enfant qu'Elisabeth porte tressaille quand elle entend les salutations de Marie. Jean reconnaît, au travers de sa mère, celle qui porte Jésus. Le Jésus qu’il devancera, Jésus avec lequel il cheminera, qu’il baptisera et laissera advenir. Nouveau Temple. C’est Dieu qui vient !

Dieu qui est déjà là parmi elles ; elles sont « remplies d’Esprit Saint ». Quel magnifique évangile à relire dans l'attente et dans la foi ! Dans la foi et dans l’attente de ces femmes. Dans la promesse de ces fils. Dans notre foi et notre attente joyeuse de cette promesse.

Laissons la beauté, la vie, la joie d’Elisabeth nous submerger.

Laissons-nous combler par la visite de celle qui donnera naissance à notre Dieu : Marie.

Laissons Jean, Jésus et leurs mères séjourner avec nous, en silence, en nous réjouissant de la présence discrète du Seigneur au milieu de nous.

 

Notre Père

 Avec les mots choisis par Jésus, redisons la prière à Notre Père.

  

Prière finale

 Ta venue parmi nous, Seigneur, vient à la suite des « oui » prononcés par ceux et celles qui ont placé leur confiance en toi. Elisabeth, Marie, Zacharie, Joseph te sont fidèles, même si c’est parfois dans le doute. Avec eux, l’humanité toute entière est prête à te recevoir et à te reconnaître, à tressaillir de la joie de ta présence.

 Donne-nous d’être réceptifs et attentifs, joyeux de la promesse de ta venue. Renouvelle-nous par ton amour. Nous te le demandons, en toute confiance, à toi qui règnes pour les siècles des siècles.



[1] Christian Bobin, Le Très-Bas, 1992.

[2] op. cit.

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