(sœur Marie-Christine)
Introduction
En
ce 1er vendredi d’Avent nous sommes rassemblés pour nous laisser
illuminer par La Parole du Seigneur : Qu’Il soit notre lumière et notre
salut, comme Il le fut pour les deux aveugles et pour tant d’hommes et de
femmes.
Isaïe
annonce « Encore un peu, très peu de
temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera pareil à une forêt. »
Il parle du Liban, terre païenne souvent ennemie d’Israël (il s’agit de
l’ancienne Philistie), et non d’Israël. Le Liban va porter du fruit ! Et
du fruit de vie. Les sourds, les aveugles, les humbles, les malheureux « exulteront en Dieu, le Saint d’Israël ».
En
écoutant le texte, nous ne savons pas si ceux qui sont guéris et « ceux qui s’empressent à mal faire »
sont des membres du peuple d’Israël ou pas! Il regarde les cœurs. [1]
Le
Seigneur semble ne pas tenir compte des barrières mises par les hommes. Il
prend soin de tous. Le livre de la sagesse le dit admirablement : « Tu as pitié de tous les hommes, (Seigneur)
parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se
convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion
envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne
l’aurais pas créé. »[2]
Saint
Paul l’exprime d’une autre manière « Vous
n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des
saints, vous êtes membres de la famille de Dieu »[3] Quelle belle et bonne
Nouvelle !
Chantons
« les bontés du Seigneur »[4] au moyen des psaumes de ce
jour.
Méditation
Le
cri des deux aveugles est « Prends
pitié de nous, Fils de David » ! Et Jésus répond par une
question : « Croyez-vous que je peux
faire cela ? »
Une
question riche de sens : croyez-vous que je peux avoir pitié de
vous ? Est-ce que vous le croyez vraiment, concrètement ? Est-ce que
vous me faites confiance ? Croyez-vous que je désire votre vrai
bien ?
Je
pense à la petite fille trisomique dont nous a parlé Chantal samedi
dernier : cette petite fille qui a perdu sa Maman dans la foule de Lourdes
et que sa Maman retrouve, un long moment après, tranquille, assise sur les
marches de l’église : tu n’as pas eu peur ? Non, Maman, j’ai prié
sans cesse dans mon cœur « Jésus, Fils de David, prends pitié de
moi ! »
Est-ce
que j’ai la confiance sans faille de ces aveugles, de cette enfant : Jésus
ne me lâchera pas ! À fortiori si je crie vers lui !
Jésus leur dit : «
Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon
votre foi ! » Leurs yeux s’ouvrirent.
« Que tout se passe
pour vous selon votre foi ! » Aujourd’hui aussi, Jésus nous
touche là où nous avons mal, là où nous ne voyons pas et il nous dit : « Que tout se passe pour vous selon votre
foi ! » Comme s’il ne pouvait agir que selon notre foi, pas la foi
intellectuelle, mais la foi qui s’appuie sur lui, la confiance existentielle.
Humainement aussi on ne peut rien faire pour quelqu’un qui ne vous fait pas
confiance.
Faisons
nôtre ce cri de l’évangile en saint Marc « Seigneur, je crois ! Viens au secours de mon manque de
foi ! »[5] Oui « Viens Seigneur Jésus ! »[6] Que nos yeux, que notre
cœur s’ouvre à ta lumière, à ton salut, à ta présence.
Introduction au Notre
Père
Avec
les aveugles guéris, avec les croyants de tous les temps, de tous les lieux,
sanctifions le nom du Seigneur en chantant la prière reçue de Jésus.
Prière d’envoi
Béni
sois-tu Seigneur, notre lumière et notre salut. Viens aujourd’hui encore
illuminer les cœurs. Viens surtout faire grandir la foi qui s’appuie sur toi.
Que
le Nom du Père soit sanctifié en ceux qui te font confiance ; que leur vie
porte du fruit pour la gloire du Père et le salut du monde
Nous
te le demandons, toi qui vis avec le Père et l’Esprit saint, un seul Dieu, pour
les siècles des siècles.
[1]cf. 1 Samuel 16,7
[2] Sagesse 11,23-24
[3] Éphésiens 2,19
[4] Psaume 26,13
[5] Marc 924
[6] Apocalypse 22,20
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