vendredi 9 septembre 2022

Liturgie de a Parole, 23e vendredi TO

 (sœur Marie-Christine)

Introduction

Bonjour et bienvenue à cette célébration qui nous rassemble pour nous nourrir de la Parole.

« Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! (…) Je ne le fais pas de moi-même, c’est une mission qui m’est confiée.» s’écrie saint Paul dans la première lecture. C’est toute sa vie, ce devrait être toute la nôtre. La dimension missionnaire fait partie de l’héritage reçu au Baptême. La manière de la vivre dépend de chacun, selon notre place dans l’Église et la société. Le plus souvent c’est par contagion, rayonnement. Que le Seigneur soit le Soleil de nos cœurs, nous éclaire et éclaire ceux et celles qui nous entourent. Qu’il soit aussi notre bouclier dans le combat spirituel dont Jésus nous parle dans l’Évangile.

Mais tout d’abord, en communion avec nos frères et sœurs dans le monde entier, rendons grâce au Seigneur et avec le Psaume 17 chantons Celui qui dégage chacun, le met au large, le libère car Il l’aime [1] personnellement.

 

Méditation

Le pape François a commenté l’évangile de ce jour lors de l’Angélus du 27 février dernier (8ème dimanche ordinaire de l’année C) où ce texte était lu. En voici un extrait.

« Dans l’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui, Jésus nous invite à réfléchir sur notre regard et sur nos paroles. (…)

Avant tout sur notre regard. Le risque que nous courrons, dit le Seigneur, est de nous concentrer pour regarder la paille dans l’œil du voisin, sans nous apercevoir de la poutre qu’il y a dans le nôtre (cf. Lc 6, 41). En d’autres termes, être très attentifs aux défauts des autres, même les petits comme une paille, et ignorer tranquillement les nôtres, en leur donnant peu d’importance. Ce que dit Jésus est vrai : nous trouvons toujours des motifs de culpabiliser les autres et de nous justifier nous-mêmes. Et souvent, nous nous plaignons des choses qui ne vont pas dans la société, dans l’Église, dans le monde, sans nous remettre d’abord en question et sans nous engager à nous changer d’abord nous-mêmes. Tout changement fécond, positif, doit commencer par nous-mêmes. Dans le cas contraire, il n’y aura pas de changement. Mais — explique Jésus — ce faisant, notre regard est aveugle. Et si nous sommes aveugles, nous ne pouvons pas prétendre être des guides et des maîtres pour les autres : en effet, un aveugle ne peut pas guider un autre aveugle (cf. v. 39).

Chers frères et sœurs, le Seigneur nous invite à purifier notre regard. Il nous demande tout d’abord de regarder en nous pour reconnaître nos pauvretés. Parce que si nous ne sommes pas capables de voir nos défauts, nous serons toujours portés à agrandir ceux des autres. Si nous reconnaissons en revanche nos erreurs et nos pauvretés, la porte de la miséricorde s’ouvre pour nous. Et après nous être regardés à l’intérieur, Jésus nous invite à regarder les autres comme il le fait Lui — voilà le secret : regarder les autres comme il le fait Lui —, qui ne voit pas avant tout le mal, mais le bien. Dieu nous regarde ainsi : il ne voit pas en nous des erreurs irrémédiables, mais il voit des fils qui se trompent. L’optique change : elle ne se concentre pas sur les erreurs, mais sur les fils qui se trompent. Dieu distingue toujours la personne de ses erreurs. Il sauve toujours la personne. Il croit toujours dans la personne et est toujours prêt à pardonner les erreurs. Nous savons que Dieu pardonne toujours. Et il nous invite à faire de même : à ne pas rechercher chez les autres le mal, mais le bien. »[2]

 

Invitation au Notre Père

« Ta parole, Seigneur, est vérité ; dans cette vérité, sanctifie-nous. » (cf. Jn 17, 17) et que nous chantions de tout cœur :

 

Prière d’envoi

Avec la prière très ancienne de la Pentecôte, prions l’Esprit Saint qui agit dans les cœurs :

« Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière. Viens en nous, Père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens lumière de nos cœurs. (…)

Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous les fidèles. (…)

Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé. »[3]

Toi par qui le Fils vit en nous, nous transforme et nous conduit au Père dès aujourd’hui et pour toujours.

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