(Sr Marie-Jean Noville)
Introduction
Nous
voici rassemblés en communauté, en Eglise.
« Reconnaissez
que le Seigneur est Dieu : il nous a faits, et nous sommes à lui », chante le
psalmiste.
Un
des fils rouges de la liturgie de ce 24e mardi est celui de la
guérison.
L’Evangile
nous rapporte la guérison du fils de la veuve de Naïm.
Et
dans l’extrait de la 1e lettre aux Corinthiens, Paul évoque les dons
faits aux hommes :
« Il
y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux
qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de
guérison… ».
Tous
membres du même corps, le Corps du Christ.
Mais
je souhaite tisser ce fil rouge à un autre, celui du Saint fêté aujourd’hui.
En
ce 13 septembre, nous célébrons la mémoire de St Jean Chrysostome.
Il
vécut au 4e siècle, archevêque de Constantinople, Père de l’Eglise
et auteur très prolifique, dont un commentaire de la 1e lettre aux
Corinthiens.
Je
vous en citerai un petit extrait : elle peut éveiller notre action de
grâces.
À
présent, par le chant des psaumes, recueillons les intentions des hommes et
femmes de notre temps…
La comparaison du corps que
Paul déploie dans sa lettre aux Corinthiens peut nous concerner aujourd’hui.
Tous et toutes, nous vivons
dans une Communauté humaine, qu’elle soit familiale, monastique ou
professionnelle.
Laissons-nous interpeller par
les paroles de Jean Chrysostome.
Qui sait s’il ne parlerait pas
au nom du Seigneur…
Je cite :
« … Rien ne console
autant celui dont l’âme est faible et qui se sent inférieur à d’autres, rien ne
le convainc autant de ne pas s’affliger que le fait d’apprendre qu’en réalité
il n’est pas en état d’infériorité…
Si donc beaucoup sont un et un
seul plusieurs, où est la différence ? où est ce qui est supérieur et où
ce qui est inférieur ?
Tous sont un, dit Paul, mais un, non pas de façon
approximative, mais un dans un sens précis : pour autant qu’ils
constituent un seul corps, tous se trouvent former un seul ensemble. Lorsqu’on
procède à l’examen des parties du tout, il y a des différences et la différence
se manifeste dans toutes ces parties. Aucune de ces parties ne saurait former
par elle-même un corps et chacune est pareillement incapable de former un corps
à elle seule : il faut la conjonction de toutes. Lorsque plusieurs membres
concourent à former un tout, alors il existe un corps. C’est cela précisément
que Paul indique : Tous les membres, bien qu’ils soient nombreux, ne
forment qu’un seul corps. Et il n’est pas question de supériorité ou
d’infériorité des différents membres les uns par rapport aux autres, mais il
est question de leur nombre qui les concerne tous »[1].
Dans nos communautés humaines,
le Seigneur nous invite à nous réjouir des dons de chacun, chacune.
Prenons un temps de silence
pour rendre grâces pour les dons reçus, les siens propres et ceux de ma
Communauté.
Avec les contemporains de
Jésus, nous pourrons alors rendre gloire à Dieu en disant :
« Un grand prophète s’est
levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple ».
Temps de silence
Notre Père
Avec Jésus-Christ, dont nous sommes les membres, redisons les mots qu’Il adresse à son Père…
Prière
Dieu notre Père, nous nous tournons vers Toi, pour te rendre grâces de tes multiples bienfaits. Ton Fils nous montre le chemin, en mettant au service de ses contemporains son charisme de guérison. Que ton Esprit inspire à chacun de nous de découvrir quels sont nos charismes et ceux d’autrui, de nous en réjouir et de proclamer avec le psalmiste : « Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour ! ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Bénédiction
Que
le Seigneur nous bénisse et nous garde…
[1] Jean
Chrysostome commente Saint Paul, Homélie 30, n° 1, traduite par
Raymond Winling, Collection
« Les Pères dans la foi », Paris, DDB, 1988, p. 288-289.
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