mardi 13 septembre 2022

Liturgie de la Parole, 24e mardi TO

 (Sr Marie-Jean Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

« Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a faits, et nous sommes à lui », chante le psalmiste.

Un des fils rouges de la liturgie de ce 24e mardi est celui de la guérison.

L’Evangile nous rapporte la guérison du fils de la veuve de Naïm.

Et dans l’extrait de la 1e lettre aux Corinthiens, Paul évoque les dons faits aux hommes :

« Il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison… ».

Tous membres du même corps, le Corps du Christ.

Mais je souhaite tisser ce fil rouge à un autre, celui du Saint fêté aujourd’hui.

En ce 13 septembre, nous célébrons la mémoire de St Jean Chrysostome.

Il vécut au 4e siècle, archevêque de Constantinople, Père de l’Eglise et auteur très prolifique, dont un commentaire de la 1e lettre aux Corinthiens.

Je vous en citerai un petit extrait : elle peut éveiller notre action de grâces.

À présent, par le chant des psaumes, recueillons les intentions des hommes et femmes de notre temps…

 

Méditation

La comparaison du corps que Paul déploie dans sa lettre aux Corinthiens peut nous concerner aujourd’hui.

Tous et toutes, nous vivons dans une Communauté humaine, qu’elle soit familiale, monastique ou professionnelle.

Laissons-nous interpeller par les paroles de Jean Chrysostome.

Qui sait s’il ne parlerait pas au nom du Seigneur…

Je cite :

« … Rien ne console autant celui dont l’âme est faible et qui se sent inférieur à d’autres, rien ne le convainc autant de ne pas s’affliger que le fait d’apprendre qu’en réalité il n’est pas en état d’infériorité…

Si donc beaucoup sont un et un seul plusieurs, où est la différence ? où est ce qui est supérieur et où ce qui est inférieur ?

Tous sont un, dit Paul, mais un, non pas de façon approximative, mais un dans un sens précis : pour autant qu’ils constituent un seul corps, tous se trouvent former un seul ensemble. Lorsqu’on procède à l’examen des parties du tout, il y a des différences et la différence se manifeste dans toutes ces parties. Aucune de ces parties ne saurait former par elle-même un corps et chacune est pareillement incapable de former un corps à elle seule : il faut la conjonction de toutes. Lorsque plusieurs membres concourent à former un tout, alors il existe un corps. C’est cela précisément que Paul indique : Tous les membres, bien qu’ils soient nombreux, ne forment qu’un seul corps. Et il n’est pas question de supériorité ou d’infériorité des différents membres les uns par rapport aux autres, mais il est question de leur nombre qui les concerne tous »[1].

Dans nos communautés humaines, le Seigneur nous invite à nous réjouir des dons de chacun, chacune.

Prenons un temps de silence pour rendre grâces pour les dons reçus, les siens propres et ceux de ma Communauté.

Avec les contemporains de Jésus, nous pourrons alors rendre gloire à Dieu en disant :

« Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple ».

 

Temps de silence

Notre Père

Avec Jésus-Christ, dont nous sommes les membres, redisons les mots qu’Il adresse à son Père…

Prière

Dieu notre Père, nous nous tournons vers Toi, pour te rendre grâces de tes multiples bienfaits. Ton Fils nous montre le chemin, en mettant au service de ses contemporains son charisme de guérison. Que ton Esprit inspire à chacun de nous de découvrir quels sont nos charismes et ceux d’autrui, de nous en réjouir et de proclamer avec le psalmiste : « Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour ! ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Bénédiction

Que le Seigneur nous bénisse et nous garde…



[1] Jean Chrysostome commente Saint Paul, Homélie 30, n° 1, traduite par Raymond Winling, Collection « Les Pères dans la foi », Paris, DDB, 1988, p. 288-289.

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