lundi 9 septembre 2019

Sur moi


Mc 14
6  Mais Jésus dit : « Laissez-la ;  pourquoi la tracassez-vous ?  C’est une bonne œuvre qu’elle a accomplie sur moi.  7  Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous et, quand vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

Jésus sort du silence !  Il intervient ici pour prendre position et défendre celle qui est rudoyée, tracassée. Son injonction invite à un questionnement qui va au-delà de l’indignation, du mépris de ceux qui s’indignent.

Jésus interprète le geste de cette femme comme une bonne œuvre dont il est bénéficiaire.  Ce qui importe, c’est le moment présent : cueillir, accueillir ce qui se vit avec lui, sans compter, et c’est exactement ce que fait cette femme :  elle s’encourt auprès de Jésus et le parfume de sa bienveillance. Sans mots dire, cette femme parle beaucoup. Que connaît-elle de lui finalement?  Sans doute pas grand-chose mais cet homme ne s’est-il pas forgé une réputation qui, sans le vouloir, le dépasse?  

Toujours est-il que Jésus apprécie la démarche de cette femme à sa juste valeur d’autant qu’il est conscient de sa finitude toute proche. Alors, Jésus suggère d’avoir vraiment le regard posé sur lui tant qu’il est là et qu’il en est encore temps. Ce qui n’est pas le cas des pauvres qui sont et seront toujours là.  Remarquez que Jésus ne propose pas de se détourner des pauvres, mais vous pourrez vous occupez d’eux, leur faire tout le bien que vous souhaitez quand vous le voudrez. 

Pour nous aujourd’hui, je regarde la liberté de cette femme.  Elle ne reste pas figée dans des concepts religieux et sociaux, elle brave les interdits pour déployer un amour sans mesure. 

Seigneur, donne-nous de ne pas rester prisonniers de normes et de lois qui ne sont pas la vie mais d’adhérer à toi, de libérer l’Esprit de vie que tu nous donnes de sorte qu’il fasse de nous des prophètes dans les engagements qui sont les nôtres.

Raymond

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