lundi 2 septembre 2019

Laissez-vous instruire...


 Mc 13
28 Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. 29 De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. 30 Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. 31 Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.


Le figuier, nous en avons croisé un en 11,12-14 et 11,22-21 : il avait été « maudit » par Jésus pour sa stérilité, image de la stérilité du culte rendu par les responsables du Temple.

«  Laissez-vous instruire » : accueil, réceptivité, écoute intérieure, ouverture du coeur. Seigneur ce sont les attitudes du disciple. Or le figuier est justement symbole de la Torah qui nourrit le coeur du disciple. Non seulement par son fruit, mais aussi par son aspect, sa transformation au printemps, signe de du renouveau qui est là, en germe, en devenir, qui grandit, qui annonce l’été, le temps des fruits. Seigneur, ouvre mes yeux à ces signes.

Tous les signes de persécution, de grandes détresses et de grand bouleversements… qui sont de tous les temps, n’annoncent pas une mort, mais une vie qui naît, une Présence qui advient, qui est toute proche. L’important à discerner et à accueillir est celui qui est déjà là, qui attend que nous lui ouvrions la porte de notre coeur, que nous l’accueillions dans notre vie concrète : « sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. ».

« Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. » Jésus s’est-il trompé ? Pire, a-t-il menti ? Les premiers chrétiens attendaient sa venue imminente et nous sommes plus de 2000 ans plus tard ! Il y a la venue finale à la fin des temps, qui semble très éloignée… ou trop proche devant les bouleversements climatiques et la pollution. Nous pouvons en être paralysés. Jésus tu nous encourages : «  mes paroles ne passeront pas », toutes les paroles où tu nous assures de ta présence, et surtout de ton amour, de celui du Père, de la présence et de l’assistance de l’Esprit.

Il y a aussi ta venue quotidienne ou plus forte à une étape de notre vie. Dans l’Apocalypse tu nous dit: « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi. » (Apocalypse 3,20). À moi d’ouvrir la porte !

Il y a encore ta venue à la fin de notre vie, lors de la grande rencontre, qui peut faire peur. Je crains de n’être jamais prête ! Et c’est une chance, car si je me croyais prête,,cela signifierait que je m’appuie sur moi, sur ma « bonne conscience », mes mérites et que sais-je encore ! Alors qu’il ne s’agit pas de cela. « De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. » (Marc 10,26-27). Heureusement le salut, la grande rencontre, ne sont pas notre œuvre, mais celle du Seigneur en nous ! Saint Benoît nous invite à « Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu » ( Règle de st Benoît 4,74).

Seigneur ouvre mon coeur, ouvre mes lèvres, ouvre mes mains : que je t’accueille, que je te laisse descendre en moi, me transformer et rayonner en moi, par moi, à travers moi ; que je le sache, que je le sente, ou pas tu es là et tu agis. Merci.Je te redis avec le psalmiste :

« Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi ! » (Psaume 32(33),20-22).
sr Marie-Christine

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