Seigneur, tandis que je découvre la Parole que tu m’adresses
aujourd’hui, je veux m’ouvrir à ton Esprit, t’accueillir dans les profondeurs
de mon être… Eloigne de moi tout ce qui n’est pas Toi… Amen.
De génération en
génération !
6 Qu’il descende comme la pluie sur les regains,
Une pluie qui pénètre la terre.
7 En ces jours-là, fleurira la justice,
Grande paix jusqu’à la fin des lunes !
8 Qu’il domine de la mer à la mer,
Et du Fleuve jusqu’au bout de la terre ! »
v. 5 :
« Qu’il dure sous le soleil et la lune de génération en
génération ! »
Le sujet du verbe est identique au début du psaume : il
s’agit toujours du roi, dont le psalmiste souhaite la pérennité. L’expression « sous le soleil et la lune », par
l’association des contraires (jour et nuit), signifie l’entièreté. Le verset
exprime de deux manières l’entière durée du temps : les jours et nuits
(« sous le soleil et la lune ») et la succession des âges (« de
génération en génération »).
v. 6 :
« Qu’il descende comme la pluie sur les regains, une pluie qui pénètre la
terre »
Le psalmiste présente ici un autre souhait : que le roi
« descende comme la pluie sur les regains ».
L’objet de sa prière vise donc la fécondité de la vie du
roi : comme la pluie abreuve et nourrit les terres, que le roi apporte vie
et prospérité à son peuple.
Notons que l’expression « une pluie qui pénètre la
terre » a été interprétée de l’Incarnation. Le Verbe de Dieu se fait
chair, comme « la pluie pénètre la terre » : l’Incarnation est
donc bien réelle.
v. 7 : « En
ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des
lunes ! »
Le contenu de ce verset rappelle les premiers : le
psalmiste souhaite la justice et la paix. Et ce, « jusqu’à la fin des
lunes » : c’est le temps cyclique qui est visé ici, par une allusion
aux quartiers de la lune et à leur succession. La justice et la paix sont
appelées jusqu’à la fin des temps.
v. 8 :
« Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la
terre ! »
Si le verset 4 évoquait l’oppresseur qu’il s’agissait
d’écraser, il est enjoint ici de « dominer ». Sans précision de
l’identité des intéressés, le psalmiste élargit la perspective au maximum.
Au verset 7, l’extension visait les temps, « jusqu’à la
fin des lunes ». En ce verset 8, elle concerne les lieux : « de
la mer à la mer » et « du Fleuve jusqu’au bout de la terre ». Les
deux « mers » évoquées sont la Mer Rouge et la Méditerranée ;
quant au Fleuve, il désigne l’Euphrate. Le « bout de la terre » fait
allusion au Néguev. Cela couvre « l’extension idéale de la Terre
promise » (comme en témoigne le livre de l’Exode : « Je fixerai
tes frontières ainsi : de la mer des Roseaux à la Méditerranée, et du
désert au Fleuve » : Ex 23, 31).
Ce verset 8 trouve un parallèle dans le livre du prophète
Zacharie (9, 10) : « Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de
guerre, et de Jérusalem les chevaux de combat ; il brisera l’arc de guerre, et
il proclamera la paix aux nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre,
et de l’Euphrate à l’autre bout du pays ».
Ces extensions maximales, au niveau du temps et du lieu, de
la qualité de la paix et de la justice, ainsi que la pérennité du roi,
orientent le regard vers un roi qui n’est plus historique, mais messianique. Ce
Messie, élu de Dieu, régnera au nom de Dieu et fera triompher son droit et sa
justice. La foi chrétienne interprète ces versets comme une annonce de Jésus,
le Messie promis.
Et nous ?
La paix et la justice qu’instaurera ce roi idéal, le Messie
promis, Jésus, nous pouvons également y contribuer, l’appeler de nos vœux, de
notre prière… et les concrétiser en notre vie. Aujourd’hui, le Seigneur nous
offre des événements, des personnes à rencontrer, des choix à faire.
Puissions-nous être collaborateurs du Royaume de Dieu, là où nous sommes !
Seigneur, je te confie ma journée, mes projets, mes labeurs.
Envoie ton Esprit, afin que ta paix et ta justice progressent sur notre terre…
et dans mon cœur ! Amen.
Sr Marie-Jean
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