mercredi 30 mai 2018

Qu’il dure sous le soleil et la lune


Seigneur, tandis que je découvre la Parole que tu m’adresses aujourd’hui, je veux m’ouvrir à ton Esprit, t’accueillir dans les profondeurs de mon être… Eloigne de moi tout ce qui n’est pas Toi… Amen.

De génération en génération !
6 Qu’il descende comme la pluie sur les regains,
Une pluie qui pénètre la terre.
7 En ces jours-là, fleurira la justice,
Grande paix jusqu’à la fin des lunes !
8 Qu’il domine de la mer à la mer,
Et du Fleuve jusqu’au bout de la terre ! »

v. 5 : « Qu’il dure sous le soleil et la lune de génération en génération ! »
Le sujet du verbe est identique au début du psaume : il s’agit toujours du roi, dont le psalmiste souhaite la pérennité. L’expression « sous le soleil et la lune », par l’association des contraires (jour et nuit), signifie l’entièreté. Le verset exprime de deux manières l’entière durée du temps : les jours et nuits (« sous le soleil et la lune ») et la succession des âges (« de génération en génération »).
v. 6 : « Qu’il descende comme la pluie sur les regains, une pluie qui pénètre la terre »
Le psalmiste présente ici un autre souhait : que le roi « descende comme la pluie sur les regains ».
L’objet de sa prière vise donc la fécondité de la vie du roi : comme la pluie abreuve et nourrit les terres, que le roi apporte vie et prospérité à son peuple.
Notons que l’expression « une pluie qui pénètre la terre » a été interprétée de l’Incarnation. Le Verbe de Dieu se fait chair, comme « la pluie pénètre la terre » : l’Incarnation est donc bien réelle.

v. 7 : « En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes ! »
Le contenu de ce verset rappelle les premiers : le psalmiste souhaite la justice et la paix. Et ce, « jusqu’à la fin des lunes » : c’est le temps cyclique qui est visé ici, par une allusion aux quartiers de la lune et à leur succession. La justice et la paix sont appelées jusqu’à la fin des temps.

v. 8 : « Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre ! »
Si le verset 4 évoquait l’oppresseur qu’il s’agissait d’écraser, il est enjoint ici de « dominer ». Sans précision de l’identité des intéressés, le psalmiste élargit la perspective au maximum.
Au verset 7, l’extension visait les temps, « jusqu’à la fin des lunes ». En ce verset 8, elle concerne les lieux : « de la mer à la mer » et « du Fleuve jusqu’au bout de la terre ». Les deux « mers » évoquées sont la Mer Rouge et la Méditerranée ; quant au Fleuve, il désigne l’Euphrate. Le « bout de la terre » fait allusion au Néguev. Cela couvre « l’extension idéale de la Terre promise » (comme en témoigne le livre de l’Exode : « Je fixerai tes frontières ainsi : de la mer des Roseaux à la Méditerranée, et du désert au Fleuve » : Ex 23, 31).
Ce verset 8 trouve un parallèle dans le livre du prophète Zacharie (9, 10) : « Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de guerre, et de Jérusalem les chevaux de combat ; il brisera l’arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, et de l’Euphrate à l’autre bout du pays ».
Ces extensions maximales, au niveau du temps et du lieu, de la qualité de la paix et de la justice, ainsi que la pérennité du roi, orientent le regard vers un roi qui n’est plus historique, mais messianique. Ce Messie, élu de Dieu, régnera au nom de Dieu et fera triompher son droit et sa justice. La foi chrétienne interprète ces versets comme une annonce de Jésus, le Messie promis.

Et nous ?
La paix et la justice qu’instaurera ce roi idéal, le Messie promis, Jésus, nous pouvons également y contribuer, l’appeler de nos vœux, de notre prière… et les concrétiser en notre vie. Aujourd’hui, le Seigneur nous offre des événements, des personnes à rencontrer, des choix à faire. Puissions-nous être collaborateurs du Royaume de Dieu, là où nous sommes !
Seigneur, je te confie ma journée, mes projets, mes labeurs. Envoie ton Esprit, afin que ta paix et ta justice progressent sur notre terre… et dans mon cœur ! Amen.

Sr Marie-Jean

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