mardi 13 décembre 2016

pour qu'on en garde mémoire



Esther, la reine, la fille d'Aminadab, et Mardochée, le Juif, mirent par écrit tous leurs actes ainsi que la confirmation de la lettre des Destinées. Mardochée et Esther, la reine, avaient fait une institution pour eux en ce qui les concerne, faisant aussi alors de leur résolution une institution en vue de leur propre santé. Par sa parole, Esther en a fait une institution perpétuelle; puis on l'a mise par écrit pour qu'on en garde mémoire.
Esther grec 9, 29-32

Viens Esprit de Dieu, viens lire en nous la Parole, viens nous donner vie par elle.

Esther, la reine, la fille d'Aminadab, et Mardochée, le Juif, mirent par écrit tous leurs actes ainsi que la confirmation de la lettre des Destinées.
Importance de cette mise par écrit. Il faut quelque fois écrire les choses, d’une part pour qu’elles demeurent, d’autre part, pour s’éclairer soi-même sur les évènements, les comprendre. IL faut écrire pour fixer. Non point de manière rigide qui tue la vie, mais comme starting block, sur lequel s’appuyer pour un départ vers une vie nouvelle.

 Mardochée et Esther, la reine, avaient fait une institution pour eux en ce qui les concerne, faisant aussi alors de leur résolution une institution en vue de leur propre santé.
Le texte est obscur, le grec parle de santé, l’hébreu de jeûne. La santé par le jeûne ? peut-être. Certains dans notre société d’abondance retrouvent le sens du jeûne pour prendre soin de leur corps. Mais est-ce de cela qu’il s’agit ici ? santé et salut sont deux mots proches. Faire mémoire, garder trace d’un salut reçu de Dieu pour tout le peuple, redonne confiance, vie, donne des ancrages en la vie,.. en voulant fixer une fête pour tout le peuple, Esther et Mardochée veilleraient à la santé de tous, au salut de tous… en vie de foi au Dieu qui un jour s’est incarné, tout le corps prend sa place, il n’est plus cet encombrant dont il faudrait se défaire pour accéder au monde supérieur des esprits. Il participe de la vie de l’esprit. De quelle santé est-il question ici ? physique ? mentale ? spirituelle ? faut-il vraiment séparer ? la santé de l’être c’est aussi son unité profonde.

 Par sa parole, Esther en a fait une institution perpétuelle; puis on l'a mise par écrit pour qu'on en garde mémoire.
Mardochée disparaît de ce verset, semblant ainsi donner la prééminence à Esther. Ainsi les versets qui se suivent semblent osciller, tantôt nous sommes plus dans l’action de Mardochée, tantôt dans celle d’Esther. Deux traditions semblent se tricoter ainsi au fil du livre, ne cherchons pas trop à démêler. A nouveau revient l’insistance de garder mémoire. Une société sans mémoire n’est elle pas fragilisée, balancée par le vent comme un arbre sans racine ? faire mémoire… tiens comment faisons-nous mémoire en nos vies ? comment gardons-nous trace de nos racines ? comment les célébrons-nous ? qu’est ce qu’elles nous apportent pour « partir vers ce qui vient » pour reprendre l’expression de Madeleine Delbrel.

Seigneur quel avenir nous prépares-tu lorsque tu nous demandes de faire mémoire ? A quelle source de vie nous renvoies-tu, pour que nous allions de l’avant à ta rencontre ? Seigneur, « ton Esprit nous rappellera toute chose », as-tu promis, qu’il soit en nous gardien de la mémoire, souffle d’un nouveau départ.

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