jeudi 8 décembre 2016

aucun pillage



Esther répondit au roi: «Qu'on accorde aux Juifs de procéder pareillement demain, de façon à pendre les dix fils de Haman.» Il permit qu'il en soit ainsi, et, pour les Juifs de la ville, il promulgua un édit afin qu'ils pendent les corps des fils de Haman. Les Juifs de Suse se rassemblèrent donc le quatorze adar; ils tuèrent trois cents hommes, sans se livrer à aucun pillage.
Esther grec 9, 13-15

Viens Esprit de Jésus, sois force et douceur en nos cœurs, viens Esprit de vérité, sois lumière et paix en nos vies.

Esther répondit au roi: «Qu'on accorde aux Juifs de procéder pareillement demain, de façon à pendre les dix fils de Haman.»
Esther ne semble pas encore rassurée, elle en rajoute à sa demande. Les dix fils d’Haman sont morts, elle demande à ce qu’on pende les corps. Volonté d’exposer le châtiment, volonté d’exemplarité, qu’à l’avenir on se souvienne ce qu’il en coûte de s’en prendre au peuple juif. Si on prend ce texte au sens propre, nous sommes quelques peu effarés de cette cruauté. Mais elle est si présente en notre terre, que nous ne pouvons que reconnaître l’instinct cruel qui peut se tapir en nos cœurs, et surgir lorsque la peur domine et fait perdre raison. On peut aussi lire au sens figuré, et se dire, lorsque le mal a dominé en moi, n’est-ce pas bon de suspendre à ma vue, ce qui l’a causé, les racines qui en moi l’ont provoqué… n’est-ce pas bon de regarder ce qui est germe de mal pour l’identifier, et refuser clairement de le suivre ?

 Il permit qu'il en soit ainsi, et, pour les Juifs de la ville, il promulgua un édit afin qu'ils pendent les corps des fils de Haman.
Le roi continue a accéder aux demandes de la reine Esther, il veut lui faire retrouver la paix. Le peuple juif exécute, et pend les corps des fils d’Haman. Triste et étrange spectacle… mais si on continue dans la ligne figurée, ne faut-il pas sortir les cadavres des placards de nos vies, pour vivre en vérité et liberté. Ne faut-il pas le courage de la vérité…

Les Juifs de Suse se rassemblèrent donc le quatorze adar; ils tuèrent trois cents hommes, sans se livrer à aucun pillage.
Cette fois, la vengeance semble s’apaiser, on ne pille plus. Et au lieu de 500 hommes c’est 300… Un assouvissement semble apparaître… ouf ! mais cela nous fait froid dans le dos, ces purges font trop penser à tant de massacres tout au long de l’histoire jusqu’à aujourd’hui. Mais s’il était question des pensées de nos cœurs… qu’il faut parfois balancer par-dessus alors quelle joie si après peu de temps, elles sont déjà moins nombreuses, si elles s’apaisent au point de ne plus faire un tel fatras à livrer au pillage…

Seigneur, toute cette violence nous rend malade, mais qu’elle éclaire nos cœurs sur toutes les racines de violence en nous, qu’elle éclaire nos cœurs sur la lutte à mener encore et toujours pour extirper ces racines, jusqu’au bout.

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