samedi 24 décembre 2016

De qui a-t-il pris conseil ?

Es 40
12 Qui a jaugé dans sa paume les eaux de la mer,
dans son empan toisé les cieux,
tassé dans un boisseau l’argile de la terre,
pesé les montagnes sur une bascule
et les collines sur une balance ?
13 Qui a toisé l’esprit du SEIGNEUR
et lui a indiqué l’homme de son dessein ?
14 De qui donc a-t-il pris conseil, qui puisse l’éclairer,
lui enseigner la voie du jugement,
lui enseigner la science
et lui indiquer le chemin de l’intelligence ?


Viens Esprit Saint, viens nous enseigner, nous montrer le chemin d’ l’intelligence.

 Qui a jaugé dans sa paume les eaux de la mer, dans son empan toisé les cieux, tassé dans un boisseau l’argile de la terre, pesé les montagnes sur une bascule et les collines sur une balance ? Esaïe veut rassurer le peuple, lui montrer quel est ce Dieu dans lequel il a mis sa foi. Très poétiquement, il fait à nouveau appel au symbolisme de la nature, on pourrait même dire de l’univers. Par sa voix, Dieu lance un défi à ceux qui osent lui faire des reproches. Créateur et maître du monde, Dieu peut tout : briser les oppresseurs et relever les opprimés. Dans le livre de Job, c’est pendant des chapitres entiers (38 – 39 – 40) que Dieu lance ainsi des défis au pauvre Job qui reconnaîtra l’existence de tant de mystères qui le confondent.

Qui a toisé l’esprit du SEIGNEUR et lui a indiqué l’homme de son dessein ? Dieu est nous seulement puissant, il est aussi sage : et sur ce terrain-là non plus personne ne le surpasse. Après les symboles, voici la relation à Dieu qui est directement l’enjeu du questionnement.

De qui donc a-t-il pris conseil, qui puisse l’éclairer : cette question-là aussi restera toujours présente : « qui a été son conseiller ? » dira Paul (Rm 11,35) en la reprenant aussi de Job (15,8)

lui enseigner la voie du jugement, lui enseigner la science et lui indiquer le chemin de l’intelligence ? « Est-ce à Dieu qu’on enseignera la science ? » demandait aussi déjà Job (21,22). L’homme a de tous temps la tentation de se comparer à Dieu, d’acquérir une sorte de toute-puissance.

Seigneur Dieu, tu nous offres d’avoir part à ta propre vie ; non pas d’entrer en compétition avec toi, mais, tout au contraire, de recevoir l’être et l’existence de tes mains afin que nous devenions de plus en plus à ton image. Nous te rendons grâce pour ce projet que tu as sur chaque Homme.



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