[ La science de la sagesse, à qui fut-elle
manifestée, et qui a profité de sa grande expérience ? ] Il n’y a qu’un
seul être sage et très redoutable, celui qui siège sur son trône. C’est le
Seigneur, lui qui a créé la sagesse ; il l’a vue et mesurée, il l’a
répandue sur toutes ses œuvres, parmi
tous les vivants, dans la diversité de ses dons, et ceux qui aiment Dieu en ont
été comblés. [L’amour du Seigneur est une éminente sagesse ; Dieu en
accorde une part à ceux dont il veut se laisser voir.]
Ben Sira 1, 7-10
Viens
Esprit de Jésus, conduis-nous sur le chemin de la sagesse.
Viens
Esprit de Jésus, conduis-nous vers le Père.
[ La science
de la sagesse, à qui fut-elle manifestée, et qui a profité de sa grande expérience ?
]
Ce verset
ne figure pas dans de nombreux manuscrits, c’est pourquoi nombre de traductions
importantes ne le reprennent pas. Nous sommes à nouveau devant une question
rhétorique. La sagesse est d’emblée présentée comme désirable, mais hors d’atteinte
si elle n’est donnée.
Il n’y a
qu’un seul être sage et très redoutable, celui qui siège sur son trône. C’est
le Seigneur,
La
sagesse selon Ben Sira est un attribut du Seigneur, c’est lui qui la détient en
sa plénitude. Il est présenté comme dominant l’univers, siégeant sur un trône,
image qui le présente comme juge de tout. Ben Sira nous invite à nous situer à
notre juste place dans l’univers, dans la création. Nous sommes créés. Il
tourne nos regards vers Celui qui nous a créés. Il est le seul sage.
lui qui a créé la sagesse ; il l’a vue et
mesurée, il l’a répandue sur toutes ses œuvres, parmi tous les vivants, dans la diversité de
ses dons, et ceux qui aiment Dieu en ont été comblés.
Mais le
Seigneur, lui qui a créé la sagesse, lui qui est le seul sage, n’est pas un
despote tyrannique, il n’est pas jaloux de sa sagesse, il la partage. Il l’a
répandue en toutes ses œuvres. Tout œuvre de Dieu a reçu sa part de sagesse. Si
nous sommes créés, nous ne sommes pas méprisés par Celui qui nous a créés, nous
avons part à sa sagesse. Ce qui en lui est « naturel », est en nous
comme pur don gratuit. « Ceux qui
aiment Dieu », certains manuscrits ont « ceux qui craignent Dieu ».
Cela nous dit que dans l’esprit du juif, amour et crainte sont liés. La crainte
n’est pas la peur, elle est une révérence d’amour. Elle est une attitude de
respect aimant. Dans cette attitude, le cœur s’ouvre au don de Dieu, il est
comblé de sa sagesse. Dieu a partagé sa sagesse à toute créature, encore
faut-il la recevoir. Le cœur qui l’aime l’accueille, et en est comblé.
[L’amour du Seigneur est une éminente
sagesse ; Dieu en accorde une part à ceux dont il veut se laisser voir.]
Encore un verset qui ne se trouve pas dans
tous les manuscrits. Il explicite quelque peu la sagesse, elle est tissée d’amour.
Elle n’est point une sagesse raide, détachée du cœur. Dieu est amour écrira St
Jean, dès lors, comment la sagesse qui vient de lui ne serait-elle pas toute
empreinte d’amour. En partageant sa sagesse, Dieu partage son cœur, se laisse
voir d’une certaine manière.
Seigneur, pénètre-moi de ta sagesse.
Donne-moi dans la contemplation de la vie de Jésus de percevoir cette sagesse
que tu nous partages. Donne-moi d’en vivre. Vivre de cette sagesse qui est
folie d’amour, qui renverse nos barrières, pour s’ouvrir à ta vie.
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