La
sagesse commence avec la crainte du Seigneur : elle est formée en chaque
fidèle dès le sein maternel. Elle a bâti son nid chez les humains, fondation
d’éternité : elle sera fidèle envers leurs descendants. La sagesse
s’accomplit dans la crainte du Seigneur ; elle les enivre de ses fruits. Elle
remplira leurs maisons de biens désirables, et leurs greniers, de ses produits.
La sagesse est couronnée par la crainte du Seigneur, elle fait refleurir la
paix et le bien-être. [L’un et l’autre sont des dons de Dieu qui mènent au
bonheur, une juste fierté épanouit ceux qui aiment Dieu.] La sagesse répand
comme une ondée la science et la connaissance avisée, elle exalte la gloire de
ceux qui la possèdent. La sagesse
s’enracine dans la crainte du Seigneur, et sa ramure est longue vie.
Ben Sira 1, 14-20
Viens
Esprit de Jésus, répands sur nous ta
sagesse, qui est bonté, amour.
Viens
Esprit de Jésus, habite nos cœurs et conduis nos vies.
La sagesse commence avec la crainte du
Seigneur : elle est formée en chaque fidèle dès le sein maternel.
Après
nous avoir entretenu de la crainte du Seigneur, Ben Sira revient au thème de la
sagesse et nous la situe en fondement. Elle est à la base de la crainte du
Seigneur, elle débute avec cette crainte, mais ne s’y réduit pas. Elle aussi
est don de Dieu, formée en l’être dès le sein maternel. Ben Sira semble limiter
cette formation aux membres du peuple d’Israël, puisqu’il parle de chaque
fidèle.
Elle a bâti son nid chez les humains, fondation
d’éternité : elle sera fidèle envers leurs descendants.
Mais avec
ce verset, la perspective est élargie à toute l’humanité. La sagesse fait son
nid en chacun et elle fonde en lui l’éternité. Et plus encore que l’humain, c’est
la sagesse qui est fidèle. Elle qui se transmet de génération en génération.
La sagesse s’accomplit dans la crainte du
Seigneur ; elle les enivre de ses fruits.
Après les
fondements, voici les fruits. A qui accueille la sagesse la récolte est
promise.
Elle
remplira leurs maisons de biens désirables, et leurs greniers, de ses produits.
Ben Sira
prend des images agricoles pour illustrer la fécondité de la sagesse dans une
vie humaine.
La sagesse est couronnée par la crainte du
Seigneur, elle fait refleurir la paix et le bien-être.
Maintenant
Ben Sira traduit ses images en fruits concrets : crainte du Seigneur, paix
et bien-être. Certains traduisent paix et bonne santé. Dans la mentalité de l’époque,
la santé était liée à la bonne conduite. On retrouve cette théorie dans les
discours des amis de Job, qui prétendent que si le malheur s’est abattu sur la
maison de Job, sur ses biens et sa santé, c’est qu’il a péché. Jésus aura
encore affaire à cette mentalité, et s’érigera contre, lorsqu’on lui demandera
en Jn 9, si l’aveugle est né tel à cause d’un péché de ses parents ou d’un
péché personnel.
La
sagesse apporte la paix du cœur, qui donne de traverser toute circonstance,
elle donne bien être intérieur, qui n’est point nécessairement associé à la
bonne santé.
[L’un et l’autre sont des dons de Dieu qui mènent
au bonheur, une juste fierté épanouit ceux qui aiment Dieu.]
La source
du bonheur est en Dieu, en l’amour de Dieu. Ce verset absent de plusieurs
manuscrits, reprend un thème déjà évoqué, de la fierté que procure la crainte
du Seigneur.
La sagesse
répand comme une ondée la science et la connaissance avisée, elle exalte la
gloire de ceux qui la possèdent.
A la
source du savoir, il y a la sagesse. Alors qu’initialement Ben Sira disait l’inaccessibilité
du savoir, il en découvre l’accès dans la sagesse, qui est don de Dieu.
La sagesse
s’enracine dans la crainte du Seigneur, et sa ramure est longue vie.
Après avoir présenté les fondements de la
sagesse, Ben Sira conclut ce paragraphe en nous parlant de ses fruits, de ses
prolongements : une ramure qui est longue vie. Ainsi planté le décor de la
sagesse et de la crainte du Seigneur, il peut espérer que chacun s’ouvrira à ce
merveilleux don de Dieu.
Seigneur, partage nous ta sagesse. Qu’elle
guide et éclaire nos pas.
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