Ac 10
3 Un jour, vers trois heures de l’après-midi, il vit
distinctement en vision un ange de Dieu entrer chez lui et l’interpeller :
« Corneille ! » 4 Corneille le fixa du regard,
et, saisi de crainte, il répondit : « Qu’y a-t-il,
Seigneur ? » – « Tes prières et tes largesses se sont
dressées en mémorial devant Dieu.
Esprit Saint,
révèle-nous au travers de cette Parole, combien Dieu est proche, comment il
nous visite, à quoi il nous appelle.
Un jour, vers trois
heures de l’après-midi : toujours cette même heure signalée pour tant
d’évènements dans le Nouveau Testament…
il vit distinctement
en vision un ange de Dieu entrer chez lui et l’interpeller : Corneille !
Encore une vision, pourrions-nous dire, tellement elles sont
fréquentes dans les Actes. Très différentes des apparitions de Jésus qui ne
sont jamais appelées « visions », elles sont le plus souvent le fait
de « l’Ange de Dieu » ; non pas un ange quelconque comme on
pourrait le croire ici, mais bien l’intervention de Dieu lui-même. Il est ainsi
déjà intervenu explicitement auprès de Pierre et des apôtres, de Philippe, de
Paul… maintenant de Corneille… et ce n’est pas fini ! Voilà donc l’Ange de
Dieu qui pousse la porte de Corneille et l’appelle par son nom.
Corneille le fixa du
regard, et, saisi de crainte, il répondit : Qu’y a-t-il, Seigneur ? :
Corneille est-il saisi, effrayé ? Sa question ne le laisse pas
supposer. Il regarde attentivement (et il voit « distinctement ») et,
dans sa foi de « craignant Dieu », plein de respect et d’émerveillement,
il reconnaît son visiteur puisqu’il l’appelle « Seigneur ». Il lui
pose une question bien familière : « Qu’y a-t-il ? », comme
on dirait à un ami qui vient frapper à notre porte… Une question qui
sous-entend aussi notre disponibilité, notre accueil… Ce « qu’y a-t-il ? »
suppose une attitude prête à répondre au souhait, à l’attente de l’autre…
Tes prières et tes
largesses se sont dressées en mémorial devant Dieu : pas de réponse
directe à la question mais un préambule qui doit être nécessaire puisqu’il
occupe la moitié du discours de l’Ange. Avant de donner son ordre de mission à
Corneille, il prend en quelque sorte la peine de justifier sa démarche. Un peu
comme l’Ange de l’annonciation commence par dire à Marie qu’elle a « trouvé
grâce » auprès de Dieu. Les prières et aumônes de Corneille sont présentes
à la pensée de Dieu, elles ont attiré son attention sur lui : il peut être
chargé d’une mission, et elle sera importante pour toute l’Eglise.
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