Mc 7
14 Et ayant appelé de nouveau la foule près de lui, il leur disait : « Ecoutez-moi tous et comprenez ! 15 Il n’est rien d’extérieur à l’homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme.
Un bon nombre de ceux qui étaient venus lui apporter les malades et l’écouter ont certainement entendu la question des Pharisiens et aussi la mise au point faite par Jésus. Tout le monde est resté bouche bée. Alors Jésus va leur parler encore de manière plus explicite.
Il commence par rassembler tous ses auditeurs près de lui, puis les invite à écouter et à comprendre. Il capte leur attention car ce qu’il doit leur transmettre est de la plus haute importance.
« Ecoutez » n’est pas entendre avec ses oreilles mais c’est laissez descendre la parole dans son cœur.
« Comprenez » ce n’est pas cérébral mais c’est le mûrissement dans le réceptacle du cœur d’une parole qui devient féconde.
« Ecoutez-moi tous et comprenez » est vraiment une délicate attention pour tous, sans exclusion, c’est-à-dire aussi bien les Pharisiens que ses disciples. Le texte ne parle plus que de la foule mais il serait étonnant que ceux qui viennent de l’interroger aient subitement disparu, même ‘’s’ils en ont suffisamment entendu’’ pourrait-on dire.
« Il n’est rien d’extérieur à l’homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme. »
L’impureté ne vient pas de l’extérieur, elle trouve son origine dans le cœur humain où l’on y découvre les fondements d’une mystérieuse complicité avec le mal. Il faut une libération du cœur que la lettre de la loi est impuissante à accomplir… et toute libération passe par un discernement !
« Tout est pur pour les purs. Mais pour ceux qui sont souillés et qui n’ont pas la foi, rien n’est pur. Leur esprit même et leur conscience sont souillés. Ils font profession de connaître Dieu, mais, par leur conduite, ils le renient : êtres abominables, rebelles, incapables d’aucun bien. » (Ti 1, 15-16).
Je me mets dans la peau du Pharisien car je peux m’y reconnaître. J’accueille ces dures paroles de Jésus pour moi-même.
Donne-moi d’écouter et d’entendre le jugement comme un discernement, non un jugement extérieur mais un jugement intérieur à moi-même. Une bienveillante tendresse de Jésus pour moi.
Raymond
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