Ps 88,
31-34
Dans les versets que nous avons lus hier, le psalmiste a situé la
relation qui unit le roi et son Dieu sur le registre de la filiation, avec des
harmoniques de protection et de solidité. Il a aussi évoqué l’Alliance, en ne
la restreignant pas au roi David, mais en l’étendant à ses descendants : « Je
fonderai sa dynastie pour toujours, son trône aussi durable que les cieux ».
Les versets de ce jour développent ce dernier point. Le psalmiste met dans
la bouche de Dieu l’éventualité de l’infidélité du roi :
(v. 31-32) « Si
ses fils abandonnent ma loi et ne suivent pas
mes volontés, s’ils osent violer mes préceptes et ne gardent pas
mes commandements… »
Les
quatre expressions de ces versets sont des variations sur un même thème : « abandonner
la loi (de Dieu)… ne pas suivre (ses) volontés… violer (ses) préceptes… ne pas
garder (ses) commandements ». La réponse de Dieu à ces agissements sera de
deux ordres (v. 33-34) :
(v.
33) « … je punirai leur faute en les frappant, et je châtierai leur
révolte… »
Cette première
réaction de Dieu peut surprendre… J’écrivais ci-dessus que les deux traits
majeurs de Dieu étaient la « bonté » et la « justice ». Ces
deux traits sont nécessaires : Dieu n’est ni un « grand-papa gâteau »,
ni un « père fouettard ». En découvrant de tels versets, il nous faut
parfois prendre distance par rapport à notre expérience et notre vécu. Notre
image du « père » ne correspond pas toujours à la paternité parfaite
que Dieu incarne… Tout en reconnaissant que ce n’est pas toujours facile, il me
semble que tous et chacun devons revisiter notre image de la paternité… et
découvrir ce que Dieu a à nous en dire, Lui « de qui toute paternité, au
ciel et sur la terre, tire son nom » (Eph 3, 15)…
Ce
verset qui annonce une punition de Dieu correspond à l’image d’un Dieu justice.
C’est la pédagogie de Dieu qui est exprimée en ce verset. La justice s’exerce
comme attestation de son amour pour son peuple. Il ne peut en effet supporter
qu’un autre dieu lui soit préféré… Il est tellement attaché à son peuple :
c’est une expression de la « sainte jalousie » de Dieu !
Mais l’autre
versant n’est pas omis. Celui de la bonté :
(v.
34) « mais sans lui retirer mon amour, ni démentir ma
fidélité »
Son amour
et sa fidélité ne se lasseront jamais… pour son roi, ses descendants… et pour chacun(e)
de nous !
Seigneur,
en ce jour, tu nous redis la beauté et l’exigence de l’Alliance. Entraîne-nous dans ta fidélité !
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