mercredi 29 août 2018

De toujours à toujours


Ps 89
1 Prière. De Moïse, homme de Dieu.
D'âge en âge, Seigneur, tu as été notre refuge.
2 Avant que naissent les montagnes,
que tu enfantes la terre et le monde,
de toujours à toujours, toi, tu es Dieu.
3 Tu fais retourner l'homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d'Adam ! »
4 A tes yeux, mille ans sont comme hier,
c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Viens Esprit Saint, fais que le psaume devienne pour nous prière devant la grandeur de notre Dieu.

Nous abordons aujourd’hui un ensemble de 3 psaumes autour de la brièveté de la vie et de la demande de connaître de longs « jours », un mot-clé de nombreux psaumes de cette partie du psautier.
Le psaume 89 est désigné comme « prière », ce qui est rare puisqu’il n’y a que 5 psaumes qui portent ce titre dans tout le psautier. Autre particularité : il est dit « de Moïse », ce grand intercesseur.
Voici donc que débute un très beau psaume ; c’est à la fois une réflexion sur qui est l’homme et une reconnaissance de qui est Dieu. Le psalmiste va ainsi nous guider entre action de grâce et louange avec un juste regard sur la condition humaine.
Au-delà de l’alliance davidique que rappelait le psaume précédent, celui-ci remonte jusqu’à Moïse et même jusqu’à la création. En effet, avant de regarder l’homme et la brièveté de sa vie, le psalmiste s’élève à l’échelle du temps - « d’âge en âge », c’est-à-dire en tous temps – et à celle de l’espace – « la terre et le monde ». Cet univers, c’est Dieu qui l’a « enfanté » : ce langage « maternel » se retrouve dans le deutéronome (Dt 32, 18) à propos de l’enfantement d’Israël par Dieu.
« de toujours à toujours, toi, tu es Dieu » : le priant souligne que le Seigneur reste immuable en toute éternité. Ainsi est clairement marqué le contraste avec la brièveté de la vie humaine telle que Dieu l’a créée, lui qui dit « retournez à la poussière ».
« A tes yeux, mille ans sont comme hier, c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit » : par cette description poétique, le psalmiste pose clairement combien le Seigneur surpasse le temps.

Seigneur, pour nous, le temps est mesuré. Pour toi, il ne l’est pas. Ainsi tu es le Dieu d’infinie patience, le refuge immuable au long des âges. Que notre temps d’homme nous rapproche chaque jour de toi et apprends-nous à vivre chaque instant « dans le temps de Dieu ».

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