Ps 89
1 Prière.
De Moïse, homme de Dieu.
D'âge en
âge, Seigneur, tu as été notre refuge.
2 Avant
que naissent les montagnes,
que tu
enfantes la terre et le monde,
de
toujours à toujours, toi, tu es Dieu.
3 Tu
fais retourner l'homme à la poussière ;
tu as dit
: « Retournez, fils d'Adam ! »
4 A
tes yeux, mille ans sont comme hier,
c'est un
jour qui s'en va, une heure dans la nuit.
Viens Esprit Saint, fais que le psaume devienne
pour nous prière devant la grandeur de notre Dieu.
Nous
abordons aujourd’hui un ensemble de 3 psaumes autour de la brièveté de la vie
et de la demande de connaître de longs « jours », un mot-clé de
nombreux psaumes de cette partie du psautier.
Le psaume
89 est désigné comme « prière », ce qui est rare puisqu’il n’y a que
5 psaumes qui portent ce titre dans tout le psautier. Autre
particularité : il est dit « de Moïse », ce grand intercesseur.
Voici donc
que débute un très beau psaume ; c’est à la fois une réflexion sur qui est
l’homme et une reconnaissance de qui est Dieu. Le psalmiste va ainsi nous
guider entre action de grâce et louange avec un juste regard sur la condition
humaine.
Au-delà
de l’alliance davidique que rappelait le psaume précédent, celui-ci remonte
jusqu’à Moïse et même jusqu’à la création. En effet, avant de regarder l’homme
et la brièveté de sa vie, le psalmiste s’élève à l’échelle du temps - « d’âge en âge », c’est-à-dire en
tous temps – et à celle de l’espace – « la terre et le monde ». Cet univers, c’est Dieu qui l’a
« enfanté » : ce langage « maternel » se retrouve dans
le deutéronome (Dt 32, 18) à propos de l’enfantement d’Israël par Dieu.
« de toujours à toujours, toi, tu es Dieu » :
le priant
souligne que le Seigneur reste immuable en toute éternité. Ainsi est clairement
marqué le contraste avec la brièveté de la vie humaine telle que Dieu l’a
créée, lui qui dit « retournez à la
poussière ».
« A tes yeux, mille ans sont comme hier, c'est
un jour qui s'en va, une heure dans la nuit » : par cette
description poétique, le psalmiste pose clairement combien le Seigneur surpasse
le temps.
Seigneur,
pour nous, le temps est mesuré. Pour toi, il ne l’est pas. Ainsi tu es le Dieu
d’infinie patience, le refuge immuable au long des âges. Que notre temps
d’homme nous rapproche chaque jour de toi et apprends-nous à vivre chaque
instant « dans le temps de Dieu ».
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