Ps
87, 12-15
12 Qui parlera de ton
amour dans la tombe,
de ta fidélité au
royaume de la mort ?
13 Connaît-on dans
les ténèbres tes miracles,
et ta justice, au pays de l'oubli ?
14 Moi, je crie vers
toi, Seigneur ;
dès le matin, ma
prière te cherche :
15 pourquoi me
rejeter, Seigneur,
pourquoi me cacher ta
face ?
Viens Esprit de vie ,
viens me garder dans la persévérance à chercher Dieu.
« Amour...
fidélité... miracles... justice » : Chaque ligne proclame à sa
manière Dieu tel qu'il s'est manifesté dans sa relation à son peuple, au
croyant. Cette relation sert de point d'appui pour interpeller le Seigneur, lui
mettre devant les yeux l'évidence qu'un mort ne peut parler de lui, l'annoncer,
être son témoin. Le pays de la vie larvaire est le pays de l'oubli : pas de
connaissance - de reconnaissance - de
Dieu. Alors, Seigneur, si tu veux être connu et reconnu, à toi d'agir !
De nouveau il crie
« vers toi », « dès le matin » sa prière est une
quête : il est un chercheur de Dieu. Tel est son être profond. Ce ne sont
pas des mots, mais sa dynamique de vie.
Pourquoi ?
Pourquoi ? Cette interrogation lancinante, cette demande de sens. Le
paradoxe entre «« Amour, fidélité, miracles, justice » et « me
rejeter… me cacher ta face ». : Seigneur ça ne colle pas !
Est-il possible que tu me rejettes? (voir
Isaïe 49, 14-16)
Que
cherches-tu ? QUI cherches-tu ?
Saint Benoît nous
invite à « fuir absolument l'oubli » (Règle de St Benoît 7, 10).
Seigneur garde-moi de vivre au « pays de l'oubli ».
Donne-moi de parler
de ton amour, de ta fidélité , de ta justice, non en mots, mais en les
rayonnant par ma vie quotidienne.
Donne-moi de
persévérer à me tourner « vers toi », à te chercher, même et surtout
si je ne comprends pas, si je pense que tu me caches ta face.
Tu ne peux
m'oublier (voir Isaïe 49, 14-16):« Je crois ! Viens au secours
de mon manque de foi ! » (Marc 9,24).
Sœur Marie-Christine
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