Ps
88, 35-38
Le psalmiste continue à se faire
porte-parole du message de Dieu. Il poursuit ce qu’il disait au verset 34 :
« mais sans lui retirer mon amour, ni démentir ma fidélité »
(v. 35-36) « Jamais
je ne violerai mon alliance, ne changerai un mot de mes paroles. Je l’ai juré
une fois sur ma sainteté ; non, je ne mentirai pas à David ! »
Dieu confirme
son alliance et consolide la parole proclamée : « Je l’ai juré une fois
sur ma sainteté… ». Dieu fait savoir à quel point il s’implique dans la
relation d’alliance. Il ne se contente pas d’y entrer superficiellement pour pouvoir
s’en retirer dès qu’il en éprouve le désir. Bien plus, en jurant sur sa sainteté,
Dieu s’est imposé lui-même comme témoin de son engagement.
Dans l’expression
« non, je ne mentirai pas à David ! », Dieu se fait ferme et
résolu : sa parole est fiable, solide et performative, dans le sens qu’elle
réalise ce qu’elle dit. Nul ne pourra le prendre en défaut…
(v. 37-38) « Sa
dynastie sans fin subsistera et son trône, comme le soleil en ma présence, comme
la lune établie pour toujours, fidèle témoin là-haut ! »
Et, de nouveau, comme au
verset 30 (« Je
fonderai sa dynastie pour toujours, son trône aussi durable que les cieux »),
Dieu étend l’Alliance à la descendance du roi, à sa dynastie.
L’image retenue ici pour
désigner une perpétuité n’est pas la même. Là où Dieu évoquait un « trône aussi durable que les cieux », ce sont les
astres majeurs, soleil et lune, qui sont pris à témoin.
Notons que ces versets
consolident la foi en un Dieu créateur, comme jadis le récit symbolique de
Genèse 1 : les astres ne sont pas des dieux, mais des « luminaires »
que Dieu suspend au ciel, lors du 4e jour de la création : « Dieu
dit : Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour et
la nuit ; qu'ils servent de signes, tant pour les fêtes que pour les jours et
les années ; qu'ils soient des luminaires au firmament du ciel pour éclairer la
terre et il en fut ainsi. Dieu fit les deux luminaires majeurs : le grand
luminaire comme puissance du jour et le petit luminaire comme puissance de la
nuit, et les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la
terre… » (Gn 1, 14-17).
Dieu est maître de la
création, des temps… et de sa Parole.
En ce jour, ce psaume m’interpelle :
quel est le poids de mes paroles ? Ont-elles une vérité, une
authenticité, une fiabilité ?
La réponse à la question
ne doit jamais me conduire à une culpabilisation, lorsque je me rends compte de
mes incohérences, mais à un désir d’être toujours plus conforme à cette Parole
divine qui a été posée sur moi lors de mon baptême : « Celui-ci est
mon Fils bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir » (Mt 3, 17).
Seigneur, accorde-moi de
répondre à ton appel, à la mission que tu me confies, à ton Espérance pour ma
vie…
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