lundi 27 août 2018

« Béni soit le Seigneur pour toujours !..."


Ps 88, 51-53

Les derniers propos du psalmiste questionnaient Dieu avec virulence : « Combien de temps, Seigneur, resteras-tu caché, laisseras-tu flamber le feu de ta colère ? », « Qui donc peut vivre et ne pas voir la mort ? Qui s’arracherait à l’emprise des enfers ? » et, surtout, « Où donc, Seigneur, est ton premier amour, celui que tu jurais à David sur ta foi ? » (v. 47.49.50).

Après le questionnement, le psalmiste appelle Dieu à faire mémoire :

v. 51 : « Rappelle-toi, Seigneur, tes serviteurs outragés, tous ces peuples dont j’ai reçu la charge »
Ces personnes outragées, dit le psalmiste, ce sont « tes serviteurs », ceux dont tu es le Dieu ! Et non seulement le peuple choisi, Israël, mais « tous ces peuples dont j’ai reçu la charge », ceux que Dieu a confié au roi d’Israël, ceux qui sont sous sa protection et donc, sous ta protection, Dieu d’Israël.

Puis le psalmiste renchérit :
v. 52 : « Oui, tes ennemis ont outragé, Seigneur, poursuivi de leurs outrages ton messie »
Le psalmiste insiste, en répétant à trois reprises l’idée d’outrager : « tes serviteurs outragés… tes ennemis ont outragé… poursuivi de leurs outrages »
Non seulement le peuple a été victime des ennemis, mais même le « messie », celui sur lequel Tu as fait l’onction, celui que Tu as élu, choisi, aimé…

Cela ne peut continuer, semble dire le psalmiste ! Dieu, mon Dieu, tu dois intervenir !

Malgré la lourdeur et le poids de l’épreuve, le psalmiste ne peut renoncer à la confiance…
v. 53 : « Béni soit le Seigneur pour toujours ! Amen ! Amen ! »
La situation actuelle, aussi douloureuse soit-elle, ne peut être le dernier mot de Dieu… Lorsque l’homme est confronté à la souffrance, il ne lui reste plus que la confiance, l’Espérance… et la louange.
La répétition de l’Amen met le sceau sur la confession de foi : que le Seigneur soit béni ! Le mot hébreu « Amen » se rattache à la racine de ce qui est solide et fiable. Oui, Dieu est digne de foi et de confiance… Comme dit St Bernard de Clairvaux, « Dieu exauce toujours ». Parfois différemment de ce que l’on a espéré, mais Dieu ne peut jamais omettre de répondre à celui qui l’implore : « … là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux » (Mt 18, 20).

Par ce psaume 88, le psalmiste nous a montré une souffrance subie, celle de tout un peuple et singulièrement, de son roi. Ainsi, dans nos vies, lorsque l’épreuve, qu’elle soit morale, physique ou psychologique, nous submerge, rappelons-nous ce réflexe du psalmiste : osons louer Dieu, dans l’assurance qu’Il nous exaucera.
Seigneur, je dépose devant Toi ma vie, avec ses heurts et ses malheurs. Fais de moi ton psalmiste, qui te chantera, nuit et jour, sous la pluie ou le soleil…
Aujourd’hui, ouvre mon cœur, ouvre nos cœurs à la louange !

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