jeudi 30 août 2018

Qui comprendra ?


Ps 89
5 Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ;
dès le matin, c'est une herbe changeante :
6 elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.
7 Nous voici anéantis par ta colère ;
ta fureur nous épouvante :
8 tu étales nos fautes devant toi,
nos secrets à la lumière de ta face.
9 Sous tes fureurs tous nos jours s'enfuient,
nos années s'évanouissent dans un souffle.
10 Le nombre de nos années ?
Soixante-dix, quatre-vingts pour les plus vigoureux !
Leur plus grand nombre n'est que peine et misère ;
elles s'enfuient, nous nous envolons.
11 Qui comprendra la force de ta colère ?
Qui peut t'adorer dans tes fureurs ?

Viens Esprit Saint, viens nous éclairer, toi seul peux nous révéler qui est notre Dieu.

Voilà tout un passage qui est déroutant pour nous qui connaissons un autre Dieu que celui de la fureur et de l’emportement. Pour le psalmiste, c’est Dieu le responsable de la mort de l’homme ; celui-ci, retourné à la poussière (v. 3) est « balayé » par Dieu lui-même : quelle image ! Car la poussière, c’est ce qui est desséché, broyé, écrasé, physiquement ou moralement. Les comparaisons s’accumulent pour décrire l’éphémère : songe, herbe changeante, souffle, fuite, envol…
Les conséquences en sont terribles : l’homme est anéanti (rendu à rien), épouvanté…
On peut voir là une description du peuple d’Israël qui vit dans la détresse.
Alors vient la question : qui ?
Qui peut comprendre une telle colère ? Qui peut reconnaître  un tel Dieu et l’adorer ?
Abouti dans cette impasse, le psalmiste continue malgré tout à s’adresser à son Dieu, à le supplier de l’éclairer, de répondre à sa question : qui ?

Seigneur Dieu, oui, notre vie est brève, mais tu veux que nous y trouvions le bonheur : donne-nous de t’y accorder la place qui te revient, donne-nous la joie de vivre en communion avec toi.


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