Ps 89
5 Tu
les as balayés : ce n'est qu'un songe ;
dès le
matin, c'est une herbe changeante :
6 elle
fleurit le matin, elle change ;
le soir,
elle est fanée, desséchée.
7 Nous
voici anéantis par ta colère ;
ta fureur
nous épouvante :
8 tu
étales nos fautes devant toi,
nos
secrets à la lumière de ta face.
9 Sous
tes fureurs tous nos jours s'enfuient,
nos
années s'évanouissent dans un souffle.
10 Le
nombre de nos années ?
Soixante-dix,
quatre-vingts pour les plus vigoureux !
Leur plus
grand nombre n'est que peine et misère ;
elles
s'enfuient, nous nous envolons.
11 Qui
comprendra la force de ta colère ?
Qui peut
t'adorer dans tes fureurs ?
Viens Esprit Saint, viens nous éclairer, toi seul
peux nous révéler qui est notre Dieu.
Voilà
tout un passage qui est déroutant pour nous qui connaissons un autre Dieu que
celui de la fureur et de l’emportement. Pour le psalmiste, c’est Dieu le
responsable de la mort de l’homme ; celui-ci, retourné à la poussière (v.
3) est « balayé » par Dieu lui-même : quelle image ! Car la
poussière, c’est ce qui est desséché, broyé, écrasé, physiquement ou
moralement. Les comparaisons s’accumulent pour décrire l’éphémère : songe,
herbe changeante, souffle, fuite, envol…
Les
conséquences en sont terribles : l’homme est anéanti (rendu à rien),
épouvanté…
On peut
voir là une description du peuple d’Israël qui vit dans la détresse.
Alors vient
la question : qui ?
Qui peut
comprendre une telle colère ? Qui peut reconnaître un tel Dieu et l’adorer ?
Abouti
dans cette impasse, le psalmiste continue malgré tout à s’adresser à son
Dieu, à le supplier de l’éclairer, de répondre à sa question : qui ?
Seigneur
Dieu, oui, notre vie est brève, mais tu veux que nous y trouvions le bonheur :
donne-nous de t’y accorder la place qui te revient, donne-nous la joie de
vivre en communion avec toi.
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