vendredi 10 février 2017

l'argile dit elle à son potier?



Malheur à qui discute avec celui qui l'a modelé, vase parmi les vases de terre ! L'argile dit-elle à son potier : " Que fais-tu ? ton œuvre n'a pas de mains ! " Malheur à qui dit à un père : " Pourquoi engendres-tu ? " et à une femme : " Pourquoi mets-tu au monde ? " Ainsi parle le Seigneur, le Saint d'Israël, son créateur : On me demande des signes au sujet de mes enfants, au sujet de l'œuvre de mes mains, on me donne des ordres.
Isaïe 45, 9-11

Viens Esprit Saint, viens éclairer nos cœurs tandis qu’ils méditent la Parole.

Malheur à qui discute avec celui qui l'a modelé, vase parmi les vases de terre !
Le prophète souligne une distance entre l’artiste et son œuvre, entre l’homme et son Dieu. Le terme « discute » doit être pris au sens « conteste »… Contester l’œuvre de Dieu, n’est-ce pas manque de foi en son divin projet d’amour ?

 L'argile dit-elle à son potier : " Que fais-tu ? ton œuvre n'a pas de mains ! "
La distance entre l’homme et son Dieu est aussi grande qu’entre l’argile et le potier. L’argile ne saisit pas ce que fait le potier, elle se laisse modeler entre ses mains, pour atteindre la destination qu’il désire lui donner. Le potier l’élève d’argile à œuvre en lui donnant forme et sens. Le Père créateur nous a façonné, de ses deux mains que sont le Fils et l’Esprit, disent les pères de l’Eglise. Nous ne saisissons pas toujours le dessein de Dieu, lui ferons confiance ?

Malheur à qui dit à un père : " Pourquoi engendres-tu ? " et à une femme : " Pourquoi mets-tu au monde ? "
A nouveau comparaison de relation, Dieu nous a créés, nous pouvons dans la prière lui demander « pourquoi » il nous a créés. Sans que cette prière soit mauvaise, sans que cette prière soit blessante pour Dieu. Nous pouvons aussi lui demander compte avec violence et verdeur (Job et les psaumes nous le montrent à souhait). Nous pouvons lui demander compte avec mauvaise foi… sans doute est-ce à cette dernière manière que le psalmiste s’en prend.

Ainsi parle le Seigneur, le Saint d'Israël, son créateur : On me demande des signes au sujet de mes enfants, au sujet de l'œuvre de mes mains, on me donne des ordres.
Le Seigneur est ainsi placé sur la sellette par ses accusateurs, ses détracteurs, on lui reproche l’œuvre de ses mains, on refuse d’entendre sa parole, on refuse son action…

Seigneur, nous sommes l’œuvre de tes mains, donne-nous ton Esprit pour comprendre toujours plus avant ton projet d’amour sur chacun de nous, ton dessein divin.

Aucun commentaire: