dimanche 26 février 2017

à l'ombre de sa main



Iles, écoutez-moi, soyez attentifs, peuples lointains ! Le Seigneur m'a appelé dès le sein maternel, dès les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m'a abrité à l'ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m'a caché dans son carquois. Il m'a dit : " Tu es mon serviteur, Israël, toi en qui je me glorifierai. " Et moi, j'ai dit : " C'est en vain que j'ai peiné, pour rien, pour du vent j'ai usé mes forces. " Et pourtant mon droit était avec le Seigneur et mon salaire avec mon Dieu.
Isaïe 49, 1-4

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs, viens les ouvrir à l’annonce de la bonne nouvelle.

Iles, écoutez-moi,
soyez attentifs, peuples lointains !
Le chapitre 49 d’Isaïe s’ouvre avec le deuxième chant du serviteur. (le premier était au chapitre 42 (1-8). C’est un texte poétique, où l’on repère aisément les parallélismes (caractéristique de la poésie hébraïque, cf les psaumes par exemple).
Tout d’abord il invite les îles, ensuite les peuples lointains. Il invite à l’écoute d’une part, à l’attention d’autre part. le chant invite toutes les nations à écouter le message qui lui est offert de la part du Seigneur.

Le Seigneur m'a appelé dès le sein maternel,
dès les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom.
A nouveau le prophète semble se répéter, dire deux fois plutôt qu’une ce qu’il veut annoncer. Ici il reconnait le choix du Seigneur sur lui, un choix qu’il découvre existant dès sa conception. Oui, le Seigneur l’a appelé dès le sein maternel. Quelle mission reçoit-il, pour que le Seigneur juge bon de prévoir son serviteur dès la conception. Il n’attend pas de le voir grandir, de vérifier ses capacités. Le Seigneur l’a choisi dès les entrailles de la mère, confiant qu’il pourrait être ouvrier pour sa moisson.

Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m'a abrité à l'ombre de sa main ;
il a fait de moi une flèche acérée, il m'a caché dans son carquois.
Le serviteur est choisi pour parler, et pour parler clairement. Sa bouche est semblable à une épée tranchante, il est comme une flèche dans le carquois du Seigneur. Et s’il parle, si sa parole dérange, il se met en danger… aussi le Seigneur le protège. Le serviteur tout à la fois se sent exposé par la parole que le Seigneur lui confie, et tout à la fois protégé par le Seigneur, abrité à l’ombre de sa main. Le Seigneur veille sur les siens dit le psaume.

Il m'a dit : " Tu es mon serviteur, Israël, toi en qui je me glorifierai. "
Le serviteur a entendu la parole du Seigneur sur lui. Il sait qu’il est choisi, que le Seigneur en lui trouve sa gloire. Ici, le serviteur personnage mystérieux, semble identifié au peuple d’Israël.

 Et moi, j'ai dit : " C'est en vain que j'ai peiné, pour rien,
pour du vent j'ai usé mes forces. "
Malgré son élection, malgré ses efforts au service de la parole qui lui a été confiée, le serviteur, semble quelque peu dépité. Il a l’impression que la parole n’a pas porté fruit, qu’il a peiné pour rien, qu’il s’est usé pour rien.

Et pourtant mon droit était avec le Seigneur
et mon salaire avec mon Dieu.
Malgré le non résultat de son service, il se réfugie en Dieu, il continue à croire qu’il a reçu mission, que son droit est avec le Seigneur, qu’il reçoit de lui son salaire, sa reconnaissance.

Seigneur, donne-nous comme tu l’as donné à ton serviteur, le courage de marcher, le courage de te servir, le courage de vivre pour toi, même si en première apparence nous ne voyons pas les fruits de notre vie, les fruits de notre travail à ton service.
Seigneur tu nous abrites à l’ombre de ta main, que ta main nous protège, nous garde à ton service.


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