vendredi 7 octobre 2011

Fouetté

Alors, Pilate prit Jésus et le fit fouetter. Et les soldats, tressant une couronne avec des épines, la posèrent sur sa tête, et ils l’enveloppèrent d’un manteau de pourpre. Et ils venaient vers lui et disaient : « Salut le roi des Juifs », et lui donnaient des coups.
             Jean 19, 1-3

Viens Esprit de paix et de douceur,
Viens Esprit de pardon et de réconciliation
Viens Esprit de compassion,
Eveille nos cœurs à ton amour

Alors, Pilate prit Jésus et le fit fouetter.
Absence de jugement, absence de condamnation, pour cause d’absence de délit… mais la conclusion est pour le moi folle : non point libération, mais châtiment. Il le fait fouetter. Pourquoi ? Il cède à la pression des Juifs ? Ou il se moque d’eux en traitant ainsi celui qu’il va leur présenter comme leur roi, et il tente d’humilier une nation à travers Jésus ? Toujours est-il que cette violence est gratuite, injuste…

Et les soldats, tressant une couronne avec des épines, la posèrent sur sa tête, et ils l’enveloppèrent d’un manteau de pourpre. Et ils venaient vers lui et disaient : « Salut le roi des Juifs », et lui donnaient des gifles.
Jésus livré aux mains d’une garnison en manque de divertissement ? Jésus livré à la moquerie, à la raillerie, à la violence verbale et physique. Elles sont dures ces lignes, et nous ne savons que trop bien toute la barbarie dont notre humanité est capable, toute la barbarie dont elle se rend coupable aujourd’hui encore.
La moquerie est centrée sur la royauté, royauté tournée en dérision. Mais oui, Jésus est roi, mais pas à la manière des hommes, mais pas pour ce monde de violence et d’injustice. Roi doux et humble, serviteur…

Et personne pour arrêter cet engrenage de la violence, personne pour se dresser et réveiller les consciences… personne. Dieu livré.

Aujourd’hui, je regarde ce prix de l’amour, cette voie de l’amour que Jésus a empruntée, jusqu’à en être ainsi traité. Qui donc es-tu Seigneur, pour nous aimer ainsi ? Je dépose devant toi tant d’innocents ainsi bafoués aujourd’hui, rejoins-les Seigneur, en ton amour plus fort que la mort. Aide-nous à hâter le jour, où tu seras tout en tous, où ton règne de justice et de paix l’emportera sur toute violence, toute haine. Je te contemple désarmé, livré, permets que je partage ta peine et ton offrande. Je te contemple abandonné à l’amour du Père, permets que je partage cette confiance.

Il n’y a pas de mots devant une telle barbarie, donne-moi seulement d’être avec toi, comme tu es avec moi.

1 commentaire:

marie a dit…

C'était une barbarie légale puisque la loi romaine prévoyait que le condamné à la crucifixion soit fouetté d'abord, puis porte sa croix ou son portant à travers les rues les plus fréquentées pour que la foule puisse conspuer et violenter un peu plus encore cet homme qui allait être mis à mort.
Deux mille ans plus tard, les mêmes lois persistent dans bien des points du globe. Lapidation, fouet, tout existe toujours et encore. L'humanité met bien du temps à évoluer. Combien d'innocents périssent encore dans l'humiliation, les tortures physiques et morales...
Seigneur, nous continuons à te clouer ainsi sur la croix.