Mémoire de St
Césaire d’Arles (26 août)
(SMJn
Noville)
Introduction
Nous
voici rassemblés en communauté, en Eglise.
En
ce 26 août, je ne peux omettre d’honorer nos frères Lériniens, en faisant
mention du saint dont l’Eglise fait mémoire aujourd’hui : St Césaire
d’Arles.
Il
vécut au 6e siècle et fut moine sur l’île de Lérins. Puis, malgré
lui, il fut appelé à l’épiscopat.
On
retient de lui les sermons simples qu’il composa et les règles monastiques
qu’il rédigea pour moines et moniales.
Les
deux lectures, sans grand lien entre elles – en tout cas, à mon regard –
peuvent néanmoins illustrer la vie de Saint Césaire.
L’extrait
de la 1e épître aux Corinthiens nous situe au cœur du kérygme :
« Il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la
proclamation de l’Évangile ».
Quant
à l’évangile, la parabole des 10 jeunes filles, que nous avons entendue il y a
quelques semaines, prescrit : « Veillez donc, car vous ne savez ni le
jour ni l’heure ».
Saint
Césaire, moine-évêque : un évangélisateur et un veilleur.
Un
court extrait d’une homélie de Césaire d’Arles, suivi d’un temps de silence,
nous invitera à contempler la Croix du Seigneur… et le gain qu’elle nous
apporte.
À
présent, recueillons les intentions des hommes et femmes de notre temps par le
chant des psaumes.
« Le langage de la croix
est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur
salut, pour nous, il est puissance de Dieu… », écrit St Paul.
Pour nous aider à approfondir ce mystère de la Croix, voici l’extrait d’un Sermon de St Césaire d’Arles.
Il s’intitule :
« Pourquoi le Seigneur Jésus-Christ a libéré le genre humain par une dure
passion, non par sa puissance ».
Je cite : « … Par
les intrigues du diable, opérant par Judas, par les rois de la terre, par les
chefs des Juifs qui ‘se sont ligués ensemble’ devant Pilate ‘contre le Seigneur
et contre son Christ’, le Christ est condamné à mort ; innocent, il est
condamné comme dit le prophète dans le psaume : ‘Mais le juste, qu’a-t-il
fait ?’, et de nouveau : ‘Ils chercheront à prendre au piège l’âme du
juste, et ils condamneront le sang innocent’. Il est condamné, lui qui n’est
coupable d’aucune faute, même légère… Il a supporté patiemment et les outrages
et les soufflets, la couronne d’épines et le vêtement d’écarlate et les autres
moqueries rapportées dans l’Evangile. Il a supporté cela, sans aucune faute,
afin, rassasié de souffrance, de venir à la Croix ‘comme une brebis au sacrifice’…
Il accomplit le mystère de la
Croix pour lequel il était venu dans le monde…
Par la Croix est acquitté le
péché du monde, la mort est détruite et le péché défait… »[1].
Avec
Jésus, le Fils qui nous rend fils et filles de Dieu, redisons la prière qu’il
nous a apprise…
Seigneur,
avec l’apôtre Paul, nous avons perçu la valeur de la Croix de ton Fils, signe
de Sa victoire et de notre salut. Nous t’en rendons grâces. Dans le sillage de St
Paul, nous voulons nous associer à « cette folie qu’est la proclamation de
l’Évangile ». Que, dans cette annonce de la Bonne Nouvelle, St Césaire
d’Arles intercède en notre faveur. Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton
Fils, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles
des siècles.
Que
le Seigneur dont la Croix atteste l’amour nous bénisse et nous garde…
[1] Césaire
d’Arles, Sermon 11, n° 4, dans Sermons au peuple, tome I
(Sermons 1-20), Sources Chrétiennes n° 175, Paris, Cerf, 1971, p.
391-393.
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