(sœur Marie-Christine)
Introduction
Bonjour et bienvenue à cette célébration
qui nous réunit en Église pour nous laisser toucher par la Parole. En ce jour
nous fêtons saint Dominique et pensons tout particulièrement celles et ceux qui
sont sous son patronage.
Nous commençons la lecture du livre
d’Ézéchiel : ce qui si fort c’est que le prophète en exil à Babylone fait
l’expérience que le Seigneur est présent lui aussi à Babylone ; alors que
la croyance était que le Seigneur, comme chaque dieu des nations était comme
lié au pays où était son Temple. Non il est lié à des personnes, pas à un lieu.
Plus précisément il accompagne les exilés. « Si le présent est sombre,
conséquence d’un lugubre passé, le futur apparaît merveilleux. Sous l’action de
l’esprit du Seigneur, le peuple renaîtra » comme l’écrit l’introduction au
livre d’Ézékiel de la nouvelle traduction liturgique (introduction que je vous
invite à lire). C’est une invitation à l’espérance dont il nous faut chercher
le message au-delà du langage très imagé pas très compréhensible pour nous.
Louons maintenant « le nom du
Seigneur, le seul au-dessus de tout nom »[1] par les psaumes de ce
jour.
L’évangile nous fait entendre la deuxième
annonce de la Passion. Annonce que Jésus fait à ses disciples après la
Transfiguration que nous avons fêtée samedi et la guérison de l’épileptique que
nous aurions eu samedi si nous n’avions célébré la Transfiguration.
Les disciples sont profondément attristés
par l’annonce la passion. Si Jésus ajoute « et le troisième jour il
ressuscitera », c’est très obscur pour eux et ne les dégage pas du
poids qui les oppresse.
Et voilà que des fonctionnaires viennent
questionner Pierre au sujet d’une redevance pour le Temple. Encore un ennui, et
de la part des autorités ! Pierre répond oui, sans doute pour être
tranquille. Et il entre dans la maison à l’abri des questionneurs.
« Jésus prit la parole le
premier » avant même que Pierre puisse déposer son fardeau. « Simon,
quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes
ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? »Ces
taxes et ses impôts par lesquels les autorités tant juives que romaines
écrasent le peuple.
La réponse est évidente ! « Des
autres ».
Mais la suite de la réponse de Jésus ouvre
une porte que Pierre n’aurait pu imaginer. « Les fils sont libres. Mais
pour ne pas scandaliser les gens » Jésus renvoie Pierre au travail
qu’il avait quitté pour le suivre, la pêche : c’est là qu’il trouvera de
quoi payer cette redevance. Jésus laisse ainsi entendre à Pierre qu’il est,
avec Jésus, fils de celui pour qui finalement l’impôt du Temple est
perçu : Dieu.
(…) La libération filiale ne nous dispense
pas des médiations humaines : il s’agit de découvrir, au cœur des
servitudes quotidiennes de notre condition d’hommes, comment le Fils nous donne
de les vivre en fils libres »
Vous
avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous
crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! 16
C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes
enfants de Dieu. 17 Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes
aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ»[3] Chantons de tout cœur...
Nous te rendons grâce pour ton amour qui
fait de nous tes enfants : donne-nous et donne à toutes les personnes de
bonne volonté d’accueillir cet amour et d’en vivre au cœur du quotidien.
Que
demeure en nos cœurs la confiance en ta présence qui nous accompagne sur le
chemin et que, comme l’écrivait saint Dominique, nous allions « de
l'avant dans la joie, en pensant à notre Sauveur. »
Lui qui vit avec Toi et L’Esprit Saint, Dieu,
pour les siècles des siècles.
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