jeudi 27 juin 2019

En ton nom


Mc 9
38 Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
39 Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous.

Viens Esprit Saint, viens nous éclairer, viens nous montrer comment agir « au nom de Jésus ».

Nous sommes au cœur d’une longue conversation entre Jésus et ses apôtres. Divers sujets (dont il serait intéressant de voir les liens) sont abordés.

Ce qui y est manifeste, en tous cas, c’est combien les disciples sont « à côté de la plaque ». Savoir lequel d’entre eux est le plus grand, rejeter ceux qui ne font pas partie de leur groupe… Chaque fois Jésus doit les remettre à leur place – c’est le cas de le dire.

Jésus explique, mais démontre aussi, notamment par ses gestes, tel celui d’embrasser un enfant. (nous verrons bientôt (Mc 10,13) qu’ils n’en comprirent pas grand-chose !)

Jean, donc, prend la parole et communique une simple information à son maître : quelqu’un usurpe son nom pour expulser les démons et les apôtres y ont mis bon ordre. Cela résonne un peu comme du déjà vu : nous sommes du bon côté, avec le vrai maître, et nous sommes les bons disciples.

Evidemment, si nous remontons un rien dans ce même chapitre (Mc 9, 13), nous comprenons mieux l’attitude de Jean. Rappelons-nous : « J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables ». Eux ont échoué là même où quelqu’un qui ne suit pas Jésus en est capable ?!

Pourtant il précise un détail fondamental. C’est au nom de Jésus que ces exorcismes furent prononcés. Ce n’est donc pas une appropriation ou une concurrence mais la reconnaissance d’un pouvoir.

Mais – et ce n’est pas la seule fois qu’un apôtre entend ce genre de réaction de Jésus – Jean est mal reçu. Jésus reprend son annonce sous la forme d’un ordre inversé : «  Nous l’en avons empêché » - « Ne l’en empêchez pas ». Et Jésus explique en soulignant aussi la condition : que le miracle soit fait « en son nom ».

Suit une énigme des évangiles sous forme d’un dicton : « celui qui n’est pas contre nous est pour nous ». Cette phrase pose question si on la met en parallèle avec : « celui qui n’est pas avec moi est contre moi » présent chez Matthieu. L’évangile de Luc contient même les deux affirmations (Lc 9, 50 et 10, 23). Ce qui permettrait aussi de les remettre chacune dans leur contexte.

Pourtant ces deux affirmations ne sont pas antagonistes car ce que Jésus demande, c’est d’être avec lui, et c’est sans doute bien le cas de celui qui agit « en son nom ».

Oui, il y a de multiples façons d’agir au nom de Jésus, en fonction de nos divers appels ; ce qui nous rassemble, c’est notre désir d’être « avec lui ».

Nous t’en prions, Seigneur, donne-nous de travailler pour toi et avec toi.

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