jeudi 2 mai 2019

A cause du serment

Mc 6
24 Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
25 Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
26 Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.

L’évangéliste Marc nous rapporte le récit du martyre de Jean-Baptiste. La fille d’Hérodiade dansa et plut à Hérode et ses amis. Quoi de plus normal de se réjouir d’un beau spectacle. Le mal s’insinue souvent sous des apparences trompeuses. Hérode est subjugué et fait un serment à la danseuse devant ses invités et celle-ci s’en réfère à sa mère : « la tête de Jean le Baptiste . » Rien de moins : la vie d’un homme. Le roi est confondu, contristé par une telle exigence, mais il est tenu par la promesse faite devant ses amis. La spirale du mal est en route.

Ce récit présente des analogies avec la condamnation de Jésus devant Pilate ( Mc, 15). Dans chaque scène, un personnage insidieux manigance : Hérodiade,  Judas.  Le groupe joue alors un rôle amplificateur : les convives ont été témoins du serment du roi ;  la foule est excitée devant Pilate. L’autorité est malmenée et, à son corps défendant, – Hérode est contristé, Pilate constate l’innocence de l’accusé - elle n’a pas la force de résister à la pression du mal et signe un arrêt de mort.

« Dieu notre Père, délivre-nous du mal ». Il s’infiltre dans notre monde, sournoisement, avec de multiples visages : réseaux sociaux, foules en délires, soifs de puissance et de revanche… Guide-nous sur les chemins de la justice, élargis nos cœurs à la lumière de Jésus, serviteur souffrant, notre vrai Maître. Inspire aux bourreaux un esprit de repentance.

Alain

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