mardi 23 avril 2019

Pourquoi ennuyer le Maître ?

Mc 5
35 Il parlait encore quand arrivent, de chez le chef de la synagogue, des gens qui disent : « Ta fille est morte ; pourquoi ennuyer encore le Maître ? »  36 Mais, sans tenir compte de ces paroles, Jésus dit au chef de la synagogue : « Sois sans crainte, crois seulement. » 37 Et il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques.  38 Ils arrivent à la maison du chef de la synagogue.  Jésus voit de l’agitation, des gens qui pleurent et poussent de grands cris. 

Nous n’avons pas oublié que Jésus et Jaïros se frayaient un chemin pour se rendre au chevet de sa fille mourante. Un moment s’est passé.  Tous deux ont été entravés dans leur mouvement, si bien que… « Ta fille est morte,  à quoi bon déranger, ennuyer encore le Maître ! »            
        
« A quoi bon ! » Voilà comment nous sommes si souvent : découragés, incrédules, fatalistes.     
Ce qui est mortifère, c’est le discours ambiant qui se complaît dans les gémissements, les lamentations de toutes sortes.  Un poison distillé allègrement mais que nous pouvons refuser de boire. Ce n’est pas facile tous les jours, c’est vrai.  Devant l’irrémédiable, l’insoutenable, où pourrons-nous puiser la force de continuer à vivre, d’avancer, de croire ?  Notre bonne volonté à croire ne suffit pas, même si notre affirmation est sincère.  Il nous faut entendre cette voix rassurante, bienveillante, compatissante de Celui en qui je me fie : « Sois sans crainte, crois seulement »  Tout redevient alors possible, quelque chose se lève en nous, une force de vie nous étreint et « déplace les montagnes ».  
Des voix d’hommes et de femmes, humblement, s’élèvent, compatissantes, pour affirmer leur espérance et leur foi.
Autour de soi c’est la désolation, les pleurs, l’incompréhension, la colère… jusqu’aux reproches et aux moqueries.  Une réalité que l’on voit et entend tous les jours.   Ah, quand le cœur est fermé à la vie qui se dit et se donne ! Peut-être serons-nous capables de changer notre regard et d’orienter nos oreilles au souffle de l’esprit qui fait vivre.

Seigneur,  mets dans nos cœurs un amour qui réponde à ton amour. Seigneur, j’ai confiance en toi.

Raymond

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