mardi 9 avril 2019

Jésus annonçait la parole


Mc 4
33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.
34 Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

Viens, Esprit Saint, viens nous expliquer la Parole !

Deux versets qui sollicitent notre compréhension car ils sont peut-être plus compliqués qu’ils nous paraissent.

Que Jésus utilise le langage parabolique, rien de bien surprenant : cette façon de parler était trop courante pour ses contemporains pour que l’on puisse s’en étonner. Mais c’est un conteur assez inattendu : soit il reprend des paraboles d’origine égyptienne ou assyrienne, et en modifie juste ce qu’il faut au service de son enseignement, soit il improvise une histoire qui répond mieux que toute démonstration à la question ou la situation présente.

Mais, si le langage parabolique est une façon de parler, il est aussi une façon d’écouter. 
Ainsi, l’histoire appartient alors à l’auditeur qui peut la recevoir, y répondre comme il l’entend dans le concret de sa vie.

Seul le langage parabolique, symbolique, peut éclairer cette notion de Royaume sans l’enfermer, sans nous enfermer : c’est par de multiples touches successives que se dessine ce qu’est le Royaume.

Mais le verset 33 met une réserve, une restriction : « dans la mesure où ». Ainsi chacun « entend » bien à sa façon, selon la mesure évoquée précédemment. (v. 24 : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez…). Il faudrait pouvoir relire toutes les paraboles à la lumière les unes des autres.

Etrange pour nous que certains soient enseignés en paraboles qu’ils ne comprennent pas ; mais étrange aussi que les disciples aient besoin « d’explications » sur ces paraboles qui précisément ont vocation d’être un langage « ouvert » et confié à l’intelligence de chacun.

Jésus, qui « connaît le cœur de l’homme », sait ce qu’il faut pour chacun, selon la pureté de son désir « d’entendre », de le suivre, de mettre en pratique son enseignement.

Seigneur, viens en aide à chacun, viens ouvrir nos cœurs à ta parole afin qu’elle puisse vivre en nous. Tu vois notre faiblesse, tu vois nos bonnes intentions ; béni sois-tu d’être proche de chacun, de nous conduire toi-même sur tes chemins.

1 commentaire:

La Belle Porte a dit…

Daniel Marguerat écrit :
 
« La parabole est un langage détourné parce que la vérité qu'elle porte nécessite qu'on la cherche »

à La Belle Porte, nous nous sommes permis de changer le mot « détourné » par « énigmatique »