dimanche 21 avril 2019

Toucher

Mc 5
28 Elle se disait : « Si j’arrive à toucher au moins ses vêtements, je serai sauvée. »  29 A l’instant, sa perte de sang s’arrêta et elle ressentit en son corps qu’elle était guérie de son mal. » 30  Aussitôt Jésus s’aperçut qu’une force était sortie de lui. Il se retourna au milieu de la foule et il disait : « Qui a touché mes vêtements ? »

« Elle se disait : « Si j’arrive à toucher au moins ses vêtements, je serai sauvée » :     
          
C’est donc prémédité, mûrement réfléchi. Elle obéit à une perception intérieure, une sensation qui vient du fond de ses entrailles, de l’endroit même où elle souffre.  Une attirance vers la vie fondée sur une supposition : arriver à toucher devient une nécessité pour être sauvée.

« A l’instant »  et « aussitôt »                                                                                                                                                                                          
La guérison n’est pas calculée, mesurée, quantifiée.  Elle est totale et elle est une réponse immédiate à un acte de foi. « A l’instant » pour la femme et « aussitôt » chez Jésus ! C’est comme une osmose, celle d’une force qui sort de Jésus pour arrêter les pertes de sang de cette femme. 

On pourra peut-être décoder cela comme un pouvoir de guérir qui n’est pas donné à tout le monde, mais,  comme tous les « signes » qui nous sont rapportés dans les Evangiles, il ne fait aucun doute que l’enseignement va au-delà du merveilleux de la situation !  Une rencontre a eu lieu et un émerveillement se manifeste : une sorte de jubilation des corps, secrète, incompréhensible mais visible de l’extérieur, des corps parlent sans mots dire.  Le fruit d’une expérience de foi relationnelle qui se fait par un toucher discret.

« Qui a touché mes vêtements ? » dit Jésus.                                                                          

La question est étonnante, d’ailleurs les disciples ne vont pas manquer de lui faire savoir.  Une énergie est sortie de son corps ; Jésus est dépossédé de sa force.  La femme n’a rien pris, Jésus n’a rien donné ; elle a touché et il a été touché. C’est elle qui a l’initiative, elle est active et responsable. Elle prend soin d’elle-même, de son besoin d’être guérie pour être sauvée.  Sauvée de quoi ! Ca vaudrait la peine de s’y arrêter et je vous y invite.

Nous sommes si souvent résignés.  Seigneur donnes-nous d’être acteur de notre salut quand nous attendons des autres ce qui est en notre pouvoir… et nous serons sauvés.

     Raymond 

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