vendredi 8 mars 2019

Voyant leur foi


Mc 2
5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
6 Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes :
7 « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

Viens, Esprit Saint, viens nous faire accueillir la parole, mais aussi tout ce qui se présentera sur notre chemin de ce jour. Renouvelle et rafraîchis notre regard !

Jésus est surprenant ! Sa parole est toujours autre que celle à laquelle nous nous attendions.
Il aurait pu regarder ce paralysé, en avoir pitié, le guérir…

Non, ce qu’il « voit », relève Marc, c’est la foi de ces hommes : en fait, ce qu’il y a de moins visible et de plus secret au cœur de chacun. On pourra objecter que leur démarche est significative à ce propos. Ce qui me frappe, c’est que ce n’est pas seulement la foi du malade qui va pousser Jésus à agir, mais la foi de tout l’équipage ! Ils ont été indispensables pour porter leur ami auprès de Jésus, et leur foi à chacun est aussi nécessaire. « Si tu crois » dira Jésus à d’autre malheureux croisé sur sa route.

Mais quand on a une telle foi en quelqu’un, ne veut-on pas « suivre » l’enseignement de cette personne, et, dans le cas présent, se convertir. Donc recommencer à neuf, ses péchés pardonnés ?
Alors donc, coup de théâtre : « Mon enfant », dit Jésus avec toute sa tendresse… tu es pardonné !
Grand silence… Tous sont abasourdis. Et chacun a ses propres pensées… mais rien n’est exprimé ni manifesté.

Les plus savants, confortablement « assis », ceux-là même qui sont les plus proches physiquement de Jésus, ceux-là voient soudain en « celui-là » un blasphémateur ! Un acte de bonté, la manifestation de la miséricorde de Dieu, voilà que cela devient objet de chute. Eux, Ils sont érudits, ils ont la clé du savoir – pensent-ils - : ils savent que Dieu seul peut pardonner,… et voici Jésus plus que jamais « classé » parmi les imposteurs, pire, les blasphémateurs. Leur esprit, tout comme leur cœur, est fermé à tout ce qui est neuf.

Seigneur Jésus, ouvre nos yeux pour que nous puissions toujours te redécouvrir. Toi, notre Dieu, n’es-tu pas « neuf » chaque matin ? Toi, le visage du Père, tu nous l’as révélé, mais notre cœur ne peut comprendre un si grand mystère. Rends-nous attentifs et disponibles.

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