samedi 2 mars 2019

Je suis sorti


Mc 1
38 Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. »
39 Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.

Viens Esprit Saint, rends-nous disponibles, prêts à accueillir toutes les sollicitations avec un esprit libre et généreux. Que ces mots de Jésus soit un appel à rester attentifs.

On imagine sans peine le ton de reproche de Simon qui vient de dire à Jésus « Tout le monde te cherche ! »

Qu’aurions-nous pu imaginer comme réponse, comme réaction de la part de Jésus à cette irruption dans sa solitude, dans sa prière… ? Je n’ose pas imaginer ce que nous aurions dit ou au moins ressenti à sa place.

Mais, selon une habitude qui ne fera que se confirmer au long des évangiles, Jésus déplace la question.

Il ne s’agit pas de lui et de son désir de prière, ni des apôtres et de leur tendance à s’approprier Jésus, ni même des malades qui pointent déjà à l’horizon…
S’il rassemble ses apôtres, ce n’est pas pour retourner à Capharnaüm, dans le confort de la maison de Simon.

Non, c’est pour partir, pour aller vers d’autres qui ne le connaissent pas encore, qui ignorent encore la « bonne nouvelle ».

Oui, il est « sorti »… mais finalement, était-ce pour prier ou pour « évangéliser » ? A-t-il changé d’avis ? Ou bien parle-t-il d’autre chose, lui qui est « sorti » du Père… ?

Cette réponse de Jésus nous invite à la réflexion. Est-ce que prier et annoncer, c’est la même chose ? Est-ce que l’un découle de l’autre ? Il faut être Jésus pour faire ainsi l’unité dans sa vie et ne pas la découper en tranches à notre manière.

Seigneur Dieu, nous t’en prions, préserve-nous de faire de notre prière un écran à l’accueil de ceux que tu mets sur notre route. Permets-nous de te rencontrer dans la solitude comme dans la rencontre de nos frères. Toi qui viens sans cesse à nous, donne-nous de ne pas rater ton passage. Béni sois-tu.

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