mardi 19 mars 2019

Navré de l'endurcissement de leur cœur

Marc 3,5-6

5 Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale. 6 Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.


Viens Esprit de vie, viens irriguer nos coeurs viens purifier notre regard et viens prier en nous.



La question de Jésus, aux versets précédents, offrait une ouverture. Mais elle n'a pas été saisie, puisque Jésus est «  navré de l’endurcissement de leurs cœurs ». Pourtant il était généralement admis que toutes les lois du sabbat cessent dès lors que la vie d'un homme est en jeu. Jésus est en colère, non contre les personnes, mais contre leur attitude : l'endurcissement de leur cœur. Cette fermeture le contriste au plus profond de lui-même, il est impuissant devant elle.
S'il ne peut forcer ses opposants à modifier leur vision légaliste et étouffante du sabbat, il veut et peut « faire le bien » et « sauver une vie » en ce jour !
Le signe est fort car il n'agit que par la parole, comme le Créateur, au long de Genèse 1 : « Dieu dit : 'Que la lumière soit.' Et la lumière fut. » (Gn 1,3 la première Parole de Dieu dans la Bible!). Si Jésus restaure l'homme dans son intégrité, uniquement par sa parole...Il agit comme Dieu !!! Celui qui a créé l'homme est en train de le restaurer dans sa dignité, de le re-crééer !
C'est tellement fort que nous ne pouvons que nous demander : Qui est-il pour agir ainsi, pour poser un tel signe, justement le jour du Sabbat, le jour du Seigneur, le jour « fait pour l'homme »(Marc 2,27) ?
Comme en écho résonne ce texte qui semble écrit au sujet de Jésus...deux siècles avant sa venue. «Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie, il s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et nous accuse d’infidélités à notre éducation. Il prétend posséder la connaissance de Dieu, et se nomme lui-même enfant du Seigneur. Il est un démenti pour nos idées, sa seule présence nous pèse ; car il mène une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange. Il nous tient pour des gens douteux, se détourne de nos chemins comme de la boue. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour père. Voyons si ses paroles sont vraies, regardons comment il en sortira. Si le juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires. » (Sagesse 2,14-17, sauf que Jésus ne pose aucun regard négatif sur les personnes, seulement sur leurs actes, et qu'il ne se vante pas!!!).
Le signe de Jésus n'a pas été accueilli par ses opposants : ils se réunissent « pour voir comment le faire périr. ». Et nous ne sommes qu'au chapitre 3 de l'Evangile !

Jésus, aujourd'hui je veux t'accueillir : viens me restaurer par ta parole.
Aide-moi à ne pas endurcir mon cœur devant ce qui me dérange dans ma manière de voir et de vivre.Purifie mon regard et mon cœur.




1 commentaire:

La Belle Porte a dit…

Une fois encore, nous voilà amené à faire le lien avec Gn 1,3

Déjà le commentaire de Mc 1,27-28 disait :
Jésus est surprenant. Sa parole et son action posent question: Non seulement leur contenu, mais aussi et surtout, la manière, comme s'il en était lui-même l'auteur...comme Dieu??? Un écho de Genèse 1 résonne en moi: "Dieu dit:'que la lumière soit' et la lumière fut" (Gn 1,3).