lundi 3 juillet 2017

nombreux



Seigneur,
qu’ils sont nombreux mes oppresseurs,
nombreux ceux qui se lèvent contre moi.
Nombreux ceux qui disent de mon âme :
« pas de salut pour elle en Dieu ».
Pause.
Psaume 3, 2-3

Viens Esprit de Jésus, découvre-moi l’Ecriture.
Viens Esprit de Jésus, illumine nos cœurs.

Seigneur,
Le psaume s’ouvre sur un cri adressé au Seigneur, le psalmiste use du nom divin révélé à Moïse. Ce nom intraduisible dont il semblerait qu’une meilleure traduction serait : je suis avec toi. C’est la merveille des psaumes d’être sans cesse un échange entre le psalmiste et son Dieu. Chouraqui appelle le psalmiste le « tutoyeur » de Dieu. Qu’il nous entraîne en cette familiarité, où tout ce qui est vécu peut-être dit au Seigneur, peut lui être partagé.

qu’ils sont nombreux mes oppresseurs,
 le mot oppresseurs vient d’une racine qui signifie aussi « angoisses ». on pourrait traduire, qu’elles sont nombreuses mes angoisses !  Voilà qui parfois correspondrait plus directement à nos expériences de vie.

nombreux ceux qui se lèvent contre moi.
Trois fois le texte lance un « nombreux ». le psalmiste dans l’épreuve qu’il traverse, se voit terrassé par ces nombreux assaillants (qu’ils soient des êtres de chair, ou des pensées qui angoissent). Le psalmiste se trouve accablé.

Nombreux ceux qui disent de mon âme :
 « pas de salut pour elle en Dieu ».
Rien de pire pour écraser le psalmiste que ces paroles, qui tournent en son cœur : pas de salut pour toi en Dieu. Le fidèle du Seigneur qui s’entend dire cela est au bord du désespoir. Il se l’entend dire, où les pensées, les angoisses intérieures l’assaillent. Il a mis tout son espoir en Dieu, et voici que surgit en lui le doute : non, pour toi il n’y a pas de salut en Dieu. Ton espérance est vaine.
Jésus entendra dans les récits de tentation : « si tu es fils de Dieu… » et sur la croix : « si tu es fils de Dieu, descends de la croix » (Mt 27,40)

Pause.
Les psaumes sont parsemés de pauses. On n’y prête d’ordinaire peu d’attention. Et pourtant ! Cela ne nous dit-il pas combien le psalmiste est pris par la prière, qu’il s’arrête un temps sur ce qu’il vient de dire, le laisse défiler devant Dieu, le médite. Et attend la réponse du Seigneur. Comme dans la musique où le silence joue un grand rôle, et appartient véritablement à la musique, les pauses au cœur des psaumes sont parties de la prière du psalmiste.

Seigneur, je dépose devant toi tout ce qui me tracasse, tout ce qui m’angoisse, tout ce que je peux vivre comme opposition, oppression… Seigneur, je me tiens en silence devant toi, je sais que tu considères ma vie de ton regard de miséricorde, je sais que tu me prends en ta main.

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