jeudi 15 mars 2012

il marche

Quand il fit jour, étant sorti, il marcha vers un lieu désert. Et les foules le cherchaient, et elles vinrent jusqu’à lui et elles le retenaient pour qu’il ne marche pas loin d’elles. Mais il leur dit : Aux autres villes aussi, il faut que moi j’annonce la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. Et il prêchait dans les synagogues de Judée.
      Luc 4, 42-44

Viens Esprit de Jésus répands en nos cœurs la bonne Nouvelle du Royaume
Viens Esprit de Jésus fais nous marcher sur la route de nos vies, porteur de ce message de bonheur

Quand il fit jour, étant sorti, il marcha vers un lieu désert.
Jésus a passé la nuit à la maison de Capharnaüm, il a passé la soirée à guérir les malades qu’on lui apportait, ainsi qu’à chasser les esprits impurs. Il a dû sans doute prendre sur une partie de la nuit, pour accueillir ainsi tous ceux qui venaient à lui. Et voici qu’au matin, il sort. Résonne en ma tête la parabole du semeur, qui sort au matin pour semer à tout vent.

Il sort et marche. Jésus, l’homme qui marche, l’homme qui porte une nouvelle qui le brûle, qui le consume. Il marche vers un lieu désert. Retourne-t-il à la solitude de la prière, dans le cœur à cœur avec son Père. On peut le supposer.

Et les foules le cherchaient, et elles vinrent jusqu’à lui et elles le retenaient pour qu’il ne marche pas loin d’elles.
Mais les foules le guettent, elles le cherchent, elles ont compris qu’il était porteur d’une mission de salut, de guérison, elles ont repris vie en lui. Comment pourraient-elles le laisser partir ? Les foules le cherchent. Et elles le trouvent. Elles savent donc, qu’il faut le chercher en ces lieux déserts, propices à la prière. Elles devinent donc son besoin de retrait, de solitude, mais elles le bravent pour ne pas le perdre. Elles le retiennent de peur qu’il ne s’en aille loin d’elles. Qui ne ferait pareil, qui n’essaierait de retenir celui qui vient de porter vie et guérison à une foule de malades ? Mais peut-on enchaîner un homme libre, comme le Souffle, un homme porteur de feu ? Un homme porteur d’une mission de salut, de délivrance ?

 Mais il leur dit : Aux autres villes aussi, il faut que moi j’annonce la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé.
Nul ne peut porter la main sur Jésus, enchaîner sa liberté. Jésus se sait porteur d’une mission, sa marche est pressée par cet envoi. Il veut annoncer le royaume dans les autres villes… Dans cette expression « aux autres villes » on découvre la réalité de l’évangélisation au temps de Luc, les prédicateurs s’arrêtent plutôt dans les villes. La Bonne Nouvelle part de ces centres de vie.

 Et il prêchait dans les synagogues de Judée.
Jésus ne voulait pas fonder une religion, une secte, un nouveau groupe… il voulait porter la bonne Nouvelle au sein même de son peuple, je ne suis pas venu abolir mais accomplir dira-t-il. Il vient au sein de la foi juive, du culte juif, annoncer le salut, annoncer le visage du Père qui l’a envoyé.

Seigneur, je te vois qui marche, qui sillonne la terre de ton pays, porteur de ce feu, je te vois, désireux de répandre largement ce feu, auprès de tous tes contemporains. Je te vois passant en nos vies. Et nous voudrions te retenir, mais déjà tu es plus loin, en avant, entraîne-nous en ta marche !

1 commentaire:

raymond a dit…

"Aux autres villes aussi, il me faut annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé."

Sur quels enjeux Jésus a-t-il misé sa vie? Ses paroles et ses actes, les risques et les conséquences, en vue du Royaume!, était-ce vraiment raisonnable?
Sa fin prévisible et cruelle a-t-elle un sens pour moi, en vue du Royaume de Dieu dont la venue est imminente?

Ce qui apparait au travers de sa prédication et de ses miracles c'est l'annonce d'un Royaume donné gratuitement, par bonté pure, sans rien mériter puisque seul importe l'ouverture du coeur, l'accueil dans la foi.
Ce royaume "au-dedans de nous" nous y sommes invités, dès aujourd'hui. C'est au niveau du coeur que cela se passe, en Esprit et en Vérité.
Les seules lois acceptables sont celles du coeur, le seul combat acceptable est non-violent et je vois où cela a conduit Jésus et où cela risque sûrement de nous entraîner! Après avoir remis debout tant d'hommes et de femmes, le miracle, c'est aussi pour moi aujourd'hui.
C'est à l'écart, dans le silence qu'Il se ressource et écoute la Voix intérieure. C'est là qu'Il perçoit les exigences qui le sollicitent au plus intime. La relation à son Père, si bien mise en avant dans l'Evangile de Jean, est sa Source intime d'inspiration.
Si, en vue du royaume, il est mort dans un acte silencieux de foi en la valeur et la fécondité de sa vie, le "grain semé à tous vents germe et pousse sans savoir comment".
A travers les évènements de ma vie, j'ai fait l'expérience de l'imprévu, de la douleur, de la compassion, de la Présence, de la Bonté et du relèvement. Des larmes au sourire, non à cause du temps qui passe ou qui efface, mais par Grâce et fidélité de Celui qui me tient.
Ne pas seulement voir ce qui meurt, mais voir ce qui naît. Vivre un optimisme confiant. Nous sommes submergés par des mots qui ne donnent plus la vie. Pour dire des mots qui donnent la Vie, il faut passer par l'intériorité sinon, c'est du bavardage.
Voilà le travail réel qui s'opère dans les profondeurs du coeur.
"Celui qui vit dans la Vérité, qui fait la Vérité vient à la Lumière!"
Grâces et louanges à Toi mon Seigneur.

Raymond

Raymond