mardi 1 novembre 2011

Qui cherches-tu ?

Jn 20

14Tout en parlant, elle se retourne et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était lui. 15Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? qui cherches-tu ? » Mais elle, croyant qu'elle avait affaire au gardien du jardin, lui dit : « Seigneur, si c'est toi qui l'as enlevé, dis-moi où tu l'as mis, et j'irai le prendre. »

Esprit Saint, donne-moi de « reconnaître » le Seigneur dans notre monde d’aujourd’hui.


Les anges ne l’intéressent décidément pas : elle se détourne de la pénombre mais elle ne sait vers où se tourner.

Pourquoi pleures-tu ? Deux fois la même question ! Marie, c’est Jésus vivant que tu pleures ! Marie, il est vivant ! Mais Marie ne répond pas aux questions, elle demande, toujours la même chose elle aussi.

Dis-moi où tu l’as mis ! Moi, j’irai le chercher, j’irai le prendre, l’embaumer, le parfumer. Je l’envelopperai du linceul comme je suis enveloppée de deuil. Serrée dans sa douleur, elle ne voit que le jardinier.

Tu ne le reconnais pas, Marie ? Le Messie est en vie mais plus comme "avant"; pourtant il reste le même, il agit de la même façon : il interpelle individuellement, il interroge… il pose des questions dont il sait si bien la réponse, il surprend quand on ne s’y attend pas, il est ailleurs que là où tu le cherches…

Jésus présent, si proche dans cette conversation, Jésus que l’on ne reconnaît pas ; car bien d’autres, après Marie, ne reconnaîtront pas le Ressuscité. Tant d’autres jusqu’aujourd’hui.

« Si c’est toi qui l’a enlevé » : mais à quoi pense-t-elle la Marie… comme si le jardinier avait déplacé le corps comme il range une bêche… Plus question des Juifs ou des Romains, de complot ou d’ennemis… Elle demande poliment l’endroit où elle peut aller le chercher ! Comme elle nous ressemble, Marie de Magdala, toute de tendresse et toute de maladresse. Vers où va-t-il, le chemin qui quitte le sépulcre ?

« Qui cherches-tu ? » C’est la 3e fois que le Messie pose cette question (1,38 et 18,4) mais cette fois, c’est une interpellation de personne à personne : à chacun d’y répondre « personnellement », du fond du cœur.

Oh, Seigneur, ta question résonne de siècle en siècle et je la reçois aujourd’hui.

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